En pleine crise du coronavirus, et alors que les marchés boursiers dévissent, le Fonds monétaire international (FMI) vient d’accorder un satisfecit à la Malaisie. Selon le FMI, l’économie de ce pays est stable malgré les défis intérieurs et extérieurs. La croissance s’est élevée en moyenne à un peu moins de 5 % au cours des cinq dernières années, ce qui a entraîné une augmentation du revenu par habitant. Des nouvelles réconfortantes en pleine crise de confiance.
L’avis du Fond monétaire International mérite d’être relevé car il contraste avec les prédictions pessimistes sur l’économie de l’Asie du sud est à l’heure du Coronavirus. Le FMI salue, en Malaisie, l’inflation modérée, passant d’une moyenne de 1 % en 2018 à 0,7 % en 2019. La croissance du crédit se modère. Sur le plan extérieur, le FMI estime que l’excédent de la balance des paiements a augmenté pour atteindre 3,5 % du PIB en 2019, sous l’effet d’une une baisse temporaire des importations de capitaux et d’une amélioration du compte des revenus primaires.
Stabilité en 2020
La croissance devrait rester stable en 2020 et rebondir à moyen terme, l’inflation légèrement plus élevé et le compte courant en baisse. La demande intérieure sera le principal moteur de la croissance, avec une croissance stable de l’emploi et des revenus soutenant la consommation privée. Selon le FMI, les investissements augmenteront progressivement à mesure que l’environnement des entreprises continuera de s’améliorer et que les incertitudes se dissiperont. À moyen terme, la croissance devrait converger vers le potentiel (à peine en dessous de 5 %) et l’inflation restent sous contrôle, tandis que l’excédent des comptes courants se maintient.
A noter toutefois selon les experts du Fonds: l’économie très ouverte de la Malaisie est vulnérable à l’escalade de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et à la croissance plus faible que prévu des échanges à cause de l’épidémie de coronavirus. La détérioration brutale du sentiment des marchés à l’égard des marchés émergents pourrait entraîner un resserrement des conditions financières.