La Birmanie a connu samedi 6 février ses plus grandes manifestations contre le coup d’État militaire survenu lundi 1er février, avec de jeunes manifestants descendant dans la rue pour dénoncer le nouveau régime militaire du pays, malgré un black-out national de l’internet visant à étouffer un chœur croissant de dissidence populaire.
Peu avant que la quasi-totalité des lignes de communication à l’intérieur et à l’extérieur du pays ne soient interrompues, des milliers de manifestants se sont rassemblés samedi dans la plus grande ville du pays, en commençant sur une route près de l’université de Yangon où beaucoup ont lancé le salut à trois doigts qui symbolise désormais la résistance au retour du régime militaire.
“A bas la dictature militaire”, ont crié les foules, dont beaucoup portaient des bandeaux rouges, couleur associée au parti de la Ligue nationale pour la démocratie de Suu Kyi.
Un important contingent de la police anti-émeute a bloqué les routes avoisinantes, avec deux camions de canons à eau garés sur les lieux.
Retour dans les rues dimanche
Au moins deux autres groupes de manifestants ont marché vers le sud jusqu’à la pagode Sule, portant des affiches d’Aung San Suu Kyi et du président Win Myint pour demander leur libération.
Les manifestations se sont terminées au crépuscule et les manifestants ont juré de retourner dans les rues dimanche.