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THAÏLANDE – CORONAVIRUS: Quelques mises au point pour les français face à cette épidémie

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 28/03/2020
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Gavroche relaie les prises de position et les recommandations lorsqu’elles nous paraissent adéquates pour donner à nos lecteurs l’information la plus complète. Cela ne veut pas dire que notre rédaction partagent toutes ces remarques. Mais à Gavroche, nous respectons la Thaïlande, notre pays hôte et nous aimons le débat. La parole à notre collaborateur basé à Chiang Rai: Jean Charles de Poli.

 

Un point de vue de Jean-Charles de Poli

 

Le Covid-19 a été importé de Chine, par des touristes chinois, tout début Janvier. Le premier cas avéré le 13 Janvier : une touriste chinoise de 61 ans, repérée à Suvarnabhumi et soignée sur Nonthaburi.

 

Du 13 Janvier au 15 Mars, l’épidémie ne s’est que lentement diffusée, frappant d’abord essentiellement des touristes chinois. Le premier cas thaï n’est apparu que le 31 Janvier : un chauffeur de taxi de 50 ans, sur Bangkok. Le 8 Février, un employé thaï de King Power, 35 ans, est admis sur Nonthaburi. Il décèdera le 29 Février. 1er mort en Thaïlande.

 

Touristes italiens et iraniens

 

Puis, début Mars, elle a été alimentée par des touristes italiens et Iraniens dans la province de Chonburi. Et par quelques thaïs revenant de Chine, d’Italie ou d’Espagne : touristes ou travailleurs.

 

Au total, durant ces deux mois, l’épidémie n’a, officiellement, concerné que 100 cas, n’a causé qu’un seul décès, et est restée essentiellement cantonnée sur Bangkok, Nonthaburi et Chonburi. Avec un foyer secondaire sur Chiang Mai. Alors qu’elle frappait des dizaines de milliers de personnes en Corée, au Japon, en Iran, en Italie, en Espagne, en France…

 

Épidémie explosive

 

Mais, depuis, en moins de deux semaines, elle a explosé et essaimé : au 27 Mars on compte 1,136 cas officiels et 5 morts. Et 6,618 cas suspects. Désormais le virus a gagné 70% du territoire, regroupant 90% de la population. Sur Bangkok, la source étant un match de boxe thaïe à Lumpini. Mais la cause principale est l’exode massif des travailleurs thaïs de Bangkok et des villes balnéaires, privés d’emploi par la fuite des touristes étrangers, et revenant trouver refuge dans leurs familles au Nord et en E-San.

 

Conscientes du danger, les autorités thaïlandaises ont pris les premières mesures de fermeture des lieux publics, de couvre-feu, et de restriction des déplacements inter-provinces. Mais, placées comme tous les autres gouvernements en face des terribles conséquences économiques à venir, elles n’ont pas encore décrété de confinement général obligatoire. De plus, les mesures ne valent que par le degré d’acceptation et de de discipline des populations auxquelles elles s’appliquent.

 

Une Thaïlande « à l’italienne»

 

Au stade actuel, tout ce que nous savons de la pandémie ailleurs, conduit à la quasi-certitude que nous allons entrer rapidement dans une phase « à l’italienne ». Avec une moyenne de 100 nouveaux cas officiels par jour, et des taux cumulatifs de 10 à 30% de contaminations supplémentaires par jour depuis deux semaines, il est facile d’extrapoler sur les semaines à venir.

 

C’est donc désormais à chacun de prendre ses responsabilités. Et de juger de ce qu’il doit faire, en attendant d’éventuelles mesures de confinement imposées par les autorités thaïlandaises.

 

Comparaison statistique

 

La comparaison statistique entre les pays qui ont pratiqué rapidement un confinement et ceux qui ont préféré miser sur une immunisation progressive et naturelle de la population, montre l’efficacité du confinement. Les Pays-Bas, le Royaume Uni, qui ont d’abord laissé faire, font face à de tels taux de contamination qu’ils en viennent, ou envisagent d’en venir, au confinement. Sans parler des États-Unis qui comptent en deux semaines 4,5 fois plus de cas et 2 fois plus de morts par million d’habitants que la Chine en deux mois ; faute de contraintes fédérales.

 

Le confinement est une épreuve difficile à supporter. Il suppose une discipline sans faille. Il suppose une énorme patience. Il bouleverse toutes nos habitudes. Si, au bout de 3 semaines, aucun signe de maladie n’est apparu à l’intérieur, rien ne dit que le virus aura disparu à l’extérieur. Peut-être faut-il se préparer à rester confinés plus longtemps. C’est à chacun encore, de peser les risques : pour soi, pour ses proches, pour les autres.

 

Les conduites à tenir

 

Le virus se transmet par contact physique et par projection en aérosol d’excrétions buccales et nasales : éternuements, postillons…

 

Le port d’un masque courant ne protège celui qui le porte qu’à environ 20%, à condition d’être lavé tous les soirs et désinfecté après chaque usage prolongé. Mais il protège les autres à 100%. Ce sont ceux qui portent un masque qui nous protègent. Faisons de même.

 

Nous portons nos mains à notre visage, inconsciemment, en moyenne 25 fois par heure. Voie principale de contamination. Porter des gants lors des courses dans les lieux publics. Les retirer par la partie haute et les jeter immédiatement. Désinfection hydro-alcoolique ou au savon ensuite. Se laver les cheveux tous les soirs.

 

Si des symptômes apparaissent : toux sèche, maux de gorge, écoulement nasal, fièvre autour de 38°c…. vous avez très probablement contracté le virus. Ainsi que toutes les personnes en contact étroit avec vous depuis deux semaines. NE VOUS RENDEZ PAS À L’HÔPITAL ! Dans 90% des cas, ce ne sera pas pire qu’un gros rhume ou une petite grippe. Restez au lit, buvez fréquemment des boissons chaudes avec gingembre, citron, miel. Alimentez-vous correctement. Si pas de fruits et légumes frais, prenez 1000mg/jour de vitamine C, le matin. En cas de maux de tête et fièvre utiliser exclusivement du paracétamol et ni Ibuprofène, ni antibiotiques. Les antibiotiques n’ont aucun effet sur le virus, l’Ibuprofène a des effets accélérateurs de la maladie.

 

Par contre au moindre signe de gêne respiratoire rendez-vous immédiatement en milieu hospitalier. Parfois accompagnée de diarrhées et de forte fièvre. N’attendez pas : certains patients meurent en quelques jours seulement. Vous êtes dans les 10% de cas graves. Pris à temps, vous serez guéri comme 103,057 autres personnes dans le monde et 6,799 en Thaïlande, depuis le 13 Janvier.

 

Ne pas présenter de symptômes ne veut pas dire qu’on ne porte pas le virus. Protégez-vous et protégez les autres. Un certain nombre de porteurs sont asymptomatiques.

 

Vous n’êtes pas seul Français en Thaïlande. Peut-être, autour de vous, des compatriotes sont angoissés, isolés, âgés, en difficulté. Prenez de leurs nouvelles, réconfortez et conseillez-les. En cas de souci, signalez leur cas à l’ambassade de France.

 

C’est le moment d’être tous solidaires. Laissez les imbéciles critiquer tout, désigner les coupables, et répandre fausses nouvelles et théories du complot. C’est le moment de vous prouver à vous-même que vous valez mieux que ça. Et que des Français peuvent être exemplaires, dans des circonstances tragiques exceptionnelles.

 

Dernière chose : vous vivez en Thaïlande sous la loi thaïlandaise. Vous devez, et devrez, respecter strictement les consignes données par le gouverneur de la province ou le gouvernement central. Informez-vous régulièrement de ces consignes sur le site de l’ambassade ou en lisant quotidiennement Gavroche. Et suivez ces consignes à la lettre.

 

Jean-Charles de POLI

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