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THAÏLANDE – CORONAVIRUS: Le royaume reste en retard en matière de «contact tracing»

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 06/05/2020
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L’épidémie de Covid 19 et les risques d’une deuxième vague de contaminations obligent les États à mettre en œuvre des solutions pour repérer les individus contaminés et isoler leurs proches. Singapour, la Corée du Sud ou la Chine sont souvent cités en exemple, avec les risques d’atteinte à la vie privée préoccupantes. Quid de la Thaïlande ? Comment ces applications se mettent en place ?

 

À ce jour aucune application de traçage en Thaïlande n’a officiellement vu le jour.

 

Des informations sont néanmoins disponibles sur le site “Open Government Data Center” (organisme public).

 

Il s’agit du rapport quotidien de cas confirmés de Covid-19 par le Centre pour la prévention et le contrôle des maladies en Thaïlande.

 

Sans être une application de traçage individuel ce site permet tout de même de se renseigner quotidiennement et région par région sur la propagation du virus et également de faire son “auto évaluation”.

 

Une application avait été également mise en place en mars 2019 pour les voyageurs de France et des autres pays d’Europe afin de renseigner sa situation et se préparer au contrôle à l’immigration. Pour la retrouver, cliquez ici.

 

Le “contact tracing” ou application Covid-19 est un logiciel mobile qui a pour but de faciliter l’identification des personnes infectées. L’utilisateur est prévenu via son téléphone des personnes qu’il a croisé et qui sont contaminées par le virus. Le “contact tracing” permet donc de pouvoir détecter les cas de Covid-19 sur un territoire et également aider à remonter la chaîne de transmission et aider le personnel de santé. Limiter, ou briser les chaînes de transmission est l’une des priorités dans la lutte contre le coronavirus.

 

Les applications Covid-19 sont utilisées depuis plusieurs semaines dans certains pays à l’instar de Singapour (Trace Together), l’Inde, Israël (Hamagen), la Norvège (Smittestopp), la Colombie (CoronApp), le Ghana (GH Covid-19 Tracker App), la Macédoine du Nord (StopKorona!), la République tchèque (eRouška ou eFacemask). Ces applications prennent différentes formes selon le pays avec un contrôle plus ou moins discutable des données.

 

L’exemple de la Chine est éloquent : l’application “Alipay Health Code”, conçue par le gouvernement et le géant de l’e-commerce chinois Alibaba, trace la population via un QR code coloré. Le principe est le suivant : le QR code est vert de base. Si l’algorithme estime que la personne s’est déplacée dans une zone à risque ou a fréquenté de trop près un porteur du nouveau coronavirus, le code vire au jaune et peut virer au rouge. Dans ce cas son utilisateur doit se confiner de lui-même.

 

Pour la France, la mise en place de «briages» chargées de détecter les cas contacts est prévue à partir du 11 mai. Leur mission est ici expliquée par le ministre de la santé Olivier Véran:

 

“Tout d’abord, le recueil des résultats des tests, lorsqu’ils sont positifs, par les laboratoires. Ensuite, ce qu’on appelle le tracing de niveau 1, qui sera exercé par les médecins, les professionnels de santé de premier recours, en ville, comme à l’hôpital, pour définir le premier cercle des cas de contacts potentiels. Le tracing de niveau 2, lui, sera organisé par l’Assurance maladie. Il vise à enrichir la liste des contacts potentiels au-delà de ce premier cercle, de vérifier qu’aucune personne potentiellement malade n’a pu échapper aux premiers tracings et donner des consignes prophylactiques aux intéressés. Le tracing de niveau 3 est organisé comme c’est le cas depuis le début de l’épidémie, par les Agences régionales de santé : il s’agit d’aller identifier des chaînes de contamination, des chaînes de transmission, ce qu’on appelait à un moment donné les “clusters”. Les Agences régionales de santé seront aussi chargées de faire respecter les consignes sanitaires. La surveillance épidémiologique locale et nationale sera organisée, comme c’est déjà le cas, par Santé Publique France et la Direction Générale de la Santé.

 

L’application “StopCovid” est complètement indépendante de ce projet. Elle n’est pour autant pas écartée, mais les contours sont encore trop flous pour que celle-ci soit en vigueur en France.

 

“Je serais bien en peine de vous dire comment [l’application] fonctionne, et comment elle fonctionnera précisément. Les ingénieurs travaillent d’arrache-pied pour faire fonctionner ce projet, mais tant que ce n’est pas le cas, le débat est prématuré”, a déclaré Édouard Philippe à la tribune de l’Assemblée.

 

Il existe bien des applications “Stop Covid” disponibles sur Google Play ou l’AppleStore, mais il ne s’agit pas de l’application développée en France.

 

Alexandra Colombier.

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