Le 20 mai, l’Assemblée mondiale de la santé qui regroupe les pays membres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) se réunira à Genève. Un pays manquera cruellement à l’appel en pleine épidémie de Covid 19: Taïwan. La Chine refuse son admission. Plus de 150 parlementaires s’opposent à ce boycott dramatique pour la santé publique mondiale.
Les parlementaires français signataires appellent à une plus étroite collaboration de l’OMS avec Taïwan. Leur appel réclame l’instauration par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’une pleine collaboration avec Taïwan a recueilli la signature de 86 parlementaires français, de 51 députés taïwanais et de très nombreux représentants du monde médical, académique et de la recherche de ces deux pays.
Lancé à l’initiative d’André Gattolin, sénateur des Hauts-de-Seine, de ChienHui Wang, doctorante de littérature comparée et de Pierre Lefèvre, chargé d’enseignement à l’Institut d’études politiques de Rennes, l’appel est maintenant diffusé à l’échelle internationale. Ce texte, désormais traduit en anglais, allemand, espagnol, chinois, russe, coréen, italien, japonais, khmer et néerlandais est, à partir de ce jour, ouvert à la signature de tous sur le site www.taiwanforall.org. Déjà, de nombreuses personnalités, notamment en Italie et au Royaume-Uni, se sont jointes à cette initiative.
Pour Pierre Lefevre, «Taïwan a démontré sa capacité à anticiper l’épidémie et à la gérer de manière exemplaire. Exclure Taïwan de l’OMS est une erreur majeure pour les politiques de santé publiques mondiales. Passée la crise planétaire du Covid 19, il faudra en tirer toutes les leçons et l’expérience de Taïwan sera indispensable à l’OMS pour se préparer à d’autres pandémies qui, on le sait, surviendront inévitablement. »
Pas seulement l’efficacité technique
Pour Chien-Hui Wang, « Ce n’est pas seulement l’efficacité technique du dispositif de gestion de crise qui explique son succès mais c’est aussi la confiance et la coopération du peuple taïwanais avec son gouvernement. « Taiwan for all » signifie que nous pouvons apporter beaucoup à l’OMS et que nous y sommes prêts. »
Pour André Gattolin, « l’Organisation Mondiale de la Santé doit s’attacher à sa vocation première, celle de protéger au mieux la santé de chacun à l’échelle planétaire en s’abstrayant de tout jeu politique et d’influence néfaste exercée en son sein par certains États. C’est le rôle des citoyens et de leurs représentants démocratiquement élus d’y veiller. » Les signatures recueillies seront remises à M. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, le 16 mai prochain à la veille de la prochaine réunion de l’Assemblée mondiale de la Santé qui se tiendra à Genève, réunion à laquelle Taïwan n’a toujours pas été convié.
Contact: a.gattolin@senat.fr