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THAÏLANDE – CHRONIQUE : « Covid-19 : journée ordinaire à Sukhothaï »

Journaliste : Michel Hermann
La source : Gavroche
Date de publication : 09/05/2020
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La Thaïlande, comme tous les autres pays, vit au rythme de la pandémie du Covid-19, avec ses règles, ses restrictions, ses obligations. Bien sûr, elles ne sont pas identiques selon les régions, territoriales ou insulaires, ou les villes, mégapoles ou bourgades de campagne. Le Pays du sourire s’en tire plutôt bien. Dans ce contexte particulier, Michel Hermann relate, avec cette nouvelle chronique, une « journée ordinaire à Sukhothaï». Bonne lecture donc.

 

Je ne vois que son dos, dans la file d’attente,
Son joli derrière, et devant, son caddie
Qu’elle pousse lentement, à un mètre cinquante ;
Distance respectée, pour protéger la vie.

 

Son visage est caché, c’est obligatoire,
Par un masque en tissu, joliment décoré.
Je porte aussi le mien, en grand-père peinard,
De soie et de coton bleu, aux couleurs fanées.

 

On se lave les mains à la porte d’entrée,
C’est exigé, au gel hydroalcoolique.
Je n’ai pas de fièvre, l’engin l’a confirmé,
Je peux enfin entrer, au travers d’un portique.

 

Je l’ai perdue de vue, dans cet hypermarché,
À l’orée des rizières bordant Sukhothaï,
Qui ne désemplit pas. Les allées sont fléchées,
Les caisses sont isolées par des murailles

 

De plexiglas ou d’épais films de plastique.
On ne voit que des yeux, sortant des visages ;
Beaux yeux de naïades, rieurs et mystiques,
Qui lancent des éclairs, comme autant de messages.

 

Lieux privés ou publics, c’est la même chose :
Masque, température, lavage des mains.
Discipline, respect, il n’y a pas de psychose :
Chacun vit sa vie, insoucieux du lendemain…

 

Avec peu de décès, tout semble maîtrisé
Au Pays du sourire, sans bruit, sans fracas.
Des mesures strictes, des gens disciplinés,
La pandémie ne progresse qu’à petits pas.

 

À la caisse on attend, tous à la queue leu leu,
Gardant nos distances, silencieux, absorbés
Par nos Smartphones, indifférents à ces lieux.
La caissière est gantée, on est tous rassurés.

 

Ma belle de l’entrée, au si joli minois,
A disparu au loin, dans le parking couvert.
Les caddies sont remplis, on ne s’attardent pas.
La journée continue, et j’ai encore à faire.

 

Saison sèche d’été, il fait très chaud dehors, :
Les quarante-deux degrés m’envoient en enfer.
Je vais à la Poste, c’est le même décor.
Derrière le guichet, une jeune postière

 

Me quémande masquée. J’ai bien lavé mes mains,
Pas de température, je peux donc m’approcher.
Dernière démarche et ma tournée prend fin :
Jour ordinaire à Sukhothaï, un jour de marché …

 

Michel Hermann

 

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