Depuis le 16 février, ils sont les visages de la protestation démocratique devant les juges. Sur le banc des accusés: le patron de presse Jimmy Lai, 73 ans, l’avocat de renom Martin Lee, 82 ans, et de nombreux activistes hostiles à la main mise de Pékin sur le territoire. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison et leur comparution nourrit les envies de départ, du coté de la population comme du secteur privé.
Depuis la promulgation de la loi de sécurité nationale le 1er juillet 2020, le climat s’est nettement détérioré à Hong Kong où le procès des activistes les plus connus a démarré le 16 février.
Le texte imposé par Pékin a ramené la ville « du chaos à la paix», selon le président chinois Xi Jinping. Mais il a également conduit au gel de comptes bancaires d’opposants, à la fermeture de sites internet ou la suspension des programmes de la BBC.
Au moins 250 jeunes impliqués dans les manifestations anti Pékin ont demandé l’asile en Australie, selon la presse hongkongaise, et environ 200 aux États-Unis. Plus de 10 000 se sont installés dans l’île voisine de Taïwan l’an dernier (soit presque le double par rapport à 2019), et au moins 5 000 à avoir demandé les nouveaux visas britanniques ouvrant depuis le 31 janvier le droit à travailler et à la nationalité britannique.
Du coté des entreprises, le mouvement est discret mais réel: le nombre total des entreprises non locales ayant des bureaux à Hongkong a chuté de 0,2% par rapport à 2019 pour atteindre 9 025, selon des données du gouvernement de Hongkong. C’est la première baisse depuis 2009…..
