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MALAISIE – POLITIQUE: A 94 ans, L’ancien premier ministre Mahathir Mohammad perd son ultime bras de fer

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 29/05/2020
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En 2018, son retour en politique avait signé la fin du gouvernement corrompu de Najib Rakak. Mais à 94 ans, l’ancien premier ministre Mahathir Mohammad, revenu à la tête du pays et contraint de quitter ses fonctions en début d’année, vient de perdre son ultime bras de fer. Il vient en effet d’être congédié par le parti politique Bersatu qu’il a cofondé après avoir siégé sur les bancs de l’opposition lors d’une session parlementaire le 18 mai dernier.

 

Une déclaration faite jeudi 28 mai par le Parti indigène unifié de Malaisie, connu sous son acronyme malais Bersatu, a confirmé le limogeage de Mahathir, qui était président du parti. Ce dernier est congédié pour ne pas avoir soutenu le gouvernement de Malaisie, qui est dirigé par le Premier ministre Muhyiddin Yassin, le président de Bersatu.

 

Dans une lettre largement diffusée sur les médias sociaux, le parti a déclaré que Mahathir a automatiquement cessé d’être membre après avoir fait preuve de son rejet de la direction de Muhyiddin en tant que premier ministre et président du parti en siégeant avec l’opposition lors de la réunion du parlement la semaine dernière. Le fils de Mahathir, Mukriz, a aussi été expulsé.

 

94 ans, plus vieux dirigeant de la planète

 

Mahathir, qui a maintenant près de 95 ans, était le plus ancien chef de gouvernement du monde jusqu’à ce qu’il démissionne inopinément en février, déclenchant une lutte de pouvoir effrénée d’une semaine.

 

La crise s’est terminée par la nomination de Muhyiddin, qui a fondé Bersatu avec Mahathir avant de rejoindre une alliance quadripartite qui a remporté les élections de 2018, en tant que premier ministre.

 

Muhyiddin est à la tête d’une nouvelle coalition soutenue par l’Organisation nationale des Malais unis, le parti autrefois dirigé par Najib Razak, qui est en procès pour des accusations de corruption datant de son mandat de premier ministre jusqu’en 2018. En arrière plan de ces manoeuvres politiques se trouvent les poursuites judiciaires engagées contre Najib au sujet des détournements massifs de fonds en provenance du fonds souverain 1MDB, à hauteur de 4,5 milliards de dollars.

 

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