Détective privé de profession, dans les environs de Pattaya, Alain Giacomuzzi a fait de ses réalités une fiction en signant un polar sur fond d’arnaques et de magouilles mafieuses. Retrouvez cette chronique littéraire déjà publié en 2012.
« Je ne me prétends pas écrivain. J’ai juste pris beaucoup de plaisir à faire de certaines de mes rencontres les personnages de mon roman policier », explique-t-il.
Car des histoires à coucher dehors, des combines en tous genres sur fond de bidouillages opaques, Alain Giacomuzzi en a plein sa sacoche de détective. C’est pourquoi il a eu un jour envie de les partager, pour faire revivre les bribes de ses expériences humaines au sein d’une intrigue. « Tous mes personnages sont inspirés de gens que j’ai eus un jour l’occasion de croiser. Membres des services secrets, mafieux, femmes surprenantes et manipulateurs vicieux… autant de rencontres qui m’ont aidé à élaborer l’intrigue du roman », explique Alain Giacomuzzi.
Car, pour publier son bouquin, le détective a choisi de compter uniquement sur ses propres moyens, refusant de jouer le jeu de ce qu’il qualifie sans ambages de « mafia des éditeurs français ». Il a donc choisi de faire cavalier seul en créant ses propres éditions.
« Tout faire seul de A à Z quand on ne connaît pas les ficelles du métier n’est pas chose facile, concède-t-il. Et puis entre aimer écrire et rencontrer un lectorat enthousiaste, il y a aussi tout un monde… » C’est pourquoi il lui a fallu trois ans pour être sûr de donner le rythme suffisant à ses textes, pour ne pas les voir finir aux oubliettes, aux côtés des romans de gare érotico-mafieux trop souvent publiés au sujet du royaume.
« Je ne voulais ni fantasmes ni clichés sur le pays, tient-il à préciser. Pas question pour moi de mettre en scène des caricatures. James Hadler Chase, auteur de polars britannique, m’a beaucoup inspiré en ce sens. »
Quant à son personnage principal, un antihéros qui finalement ne s’en révèle pas un, il lui a directement été soufflé par le film de Stanley Kubrick intitulé Lolita, l’adaptation cinématographique très controversée du livre de Vladimir Nabokov sortie sur les écrans en 1962.
Dans son livre, Alain Giaocomuzzi a tenu à mélanger les bouts de vécu et les représentations filmiques, en s’appuyant sur une parfaite connaissance des « codes » du royaume. Au final, on obtient un polar qui fonctionne plutôt bien. De quoi vite pardonner les quelques fautes de frappe et d’orthographe passées à la trappe des centaines de relectures effectuées par divers correcteurs. Une première belle réussite, en tout cas, pour cet écrivain en herbe qui a pour ambition première de prendre du plaisir, sans prétention aucune.
Les 269 diamants de Bangkok
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