Nos articles économiques, souvent tirés d’analyses émanant des organisations internationales comme la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, ou des agences de notation financières, montrent combien les pays de l’ASEAN vont être ébranlés par l’épidémie en 2020. Or une crise est toujours une opportunité. Les investisseurs européens ne devraient-ils donc pas davantage regarder du coté de ces puissances émergentes ? Pourquoi cette impression d’un dialogue de sourds sur le plan des échanges et des coopérations ? A force de désigner la Chine comme nouvel adversaire, sans tisser des liens plus étroits avec les pays voisins de l’Empire du Milieu, l’Europe risque le pire des scénarios: se retrouver à la traine de la reprise lorsqu’elle surviendra, en 2021.
Tous les indicateurs le prouvent. La récession brutale de 2020 sera suivie, en Asie du sud-est, par une nette reprise en 2021.
Or qui s’en préoccupe ? Que font les filiales des grands groupes européens – qui ne manquent pas de trésorerie – pour profiter des opportunités qui se profilent en Asie du sud est ?
L’impression d’une Europe passive, centrée sur ses problèmes sociaux, est particulièrement inquiétante. Il ne suffit pas de déplorer la chute du tourisme et de s’interroger sur l’avenir de la Chine.
Pour exister davantage dans cette partie cruciale du monde, les européens doivent y avancer davantage de pions.
Gavroche n’est qu’un petit observateur français qui se bat lui aussi dans le ruisseau de la crise engendrée par la pandémie de Covid-19. Mais ce qu’il voit l’inquiète. A quand, l’indispensable rebond européen dans cette région si dynamique ?