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A LIRE: Les cinq romans qu’il faut avoir lu sur la Thaïlande

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 05/05/2019
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Le site de l’agence «Voyageurs du Monde» est toujours une référence pour ceux qui conçoivent le voyage comme une destination à nourrir par la littérature, les arts et la culture. Superbe initiative du voyagiste: proposer la lecture de cinq romans pour chacune de ses destinations. Nous reproduisons ici ses conseils. Pour consulter le site web de Voyageurs du Monde, cliquer ici .

 

Et les cinq romans «lauréats» de la sélection «Voyageurs du monde» sont:

 

La nuit pacifique, de Pierre Stasse (Flammarion)

 

EXTRAIT: «Tu es comme un putain de contrebassiste (…) qui s’excite à l’arrière-plan et qui se rend pas compte que ses bruits sourds n’atteignent pas le public, alors il joue comme un diable et pince les cordes du plus fort qu’il peut et c’est un génie du rythme et ouais il a le swing».

 

Hadrien, il voulait fuir son passé.

 

Tout plaquer et aller s’installer loin, loin.

 

Dans la grande ville tournée vers demain qu’est Bangkok.

 

Et il l’a fait.

 

Il gère son atelier de retouches photographiques avec Vichaï, son associé thaïlandais, et pratique la boxe thaï pour se détendre.

 

La belle vie. Mais. Un jour, il est contacté par un politique local, pour travailler sur sa campagne.

 

Un autre jour, il retrouve les traces de son passé.

 

Et on plonge dans la Thaïlande de la corruption, de la misère, de la drogue, de l’autoritarisme politique.

 

Une écriture forte, un récit mené de main de maître….

 

Plateforme, de Michel Houellebecq (Flammarion)

 

«Il y a la sexualité des gens qui s’aiment et la sexualité des gens qui ne s’aiment pas.»

 

Plateforme, c’est Houellebecq et la Thaïlande.

 

Ou la Thaïlande des personnages de Houellebecq.

 

Gris, médiocres, mal aimés, mal aimants, mal dans leur peau. Leur Thaïlande, celle du tourisme sexuel sordide, à grande échelle, qui atteint son paroxysme à Pattaya.

 

L’argent et le sexe comme moteurs du monde, comme seuls bonheurs accessibles.

 

Avec le ton Houellebecq, acerbe, cynique. Et le style Houellebecq, efficace, incisif, ciselé. Pourtant, c’est bien d’une vraie histoire d’amour dont rêvent les personnages du roman…

 

La plage, d’Alex Garland (Livre de Poche)

 

«Lors de ce voyage, j’appris quelque chose de très important.

 

Voyager, comme évasion, ça marche.»

 

Richard est un routard.

 

Déçu par l’ambiance minable qui règne à Khaosan.

 

Mais là, il entend parler d’une île idyllique, interdite aux touristes, où l’on vit d’amour et d’eau fraîche – c’est-à-dire de poisson fraîchement pêché, de riz et de marijuana.

 

Une communauté idéale post hippie en somme.

 

Richard s’insère dans le groupe, mène cette vie paradisiaque.

 

Des tensions apparaissent, le groupe se fissure et cette communauté New age s’avère être aussi hiérarchisée et violente que la société qu’ils tentent de fuir.

 

Le livre a été adapté au cinéma par Danny Boyle avec Leonardo DiCaprio dans le rôle de Richard.

 

Les oiseaux de Bangkok, de Manuel Vazquez Montalban (Points)

 

«Car on peut devenir sourd quand on ne sait pas écouter la musique de son temps.»

 

Pepe Carvalho s’ennuie : pas le moindre petit bout d’enquête à se mettre sous la dent.

 

Une vieille amie, traquée par la mafia, l’appelle de Bangkok. Bingo !

 

Pepe Carvalho fonce.

 

On le suit avec enthousiasme.

 

L’histoire vient se caramboler avec l’assassinat d’une grande bourgeoise catalane à coup de bouteilles de champagne.

 

Et, ensuite, pendant notre voyage, on reconnaîtra, dans une version plus apaisée, l’ambiance de certains des coins de Bangkok où Pepe Carvalho est passé.

 

L’empailleur de rêves, de Nikom Rayawa (L’Aube)

 

«Je voudrais pouvoir les empailler vraiment, ces foutues journées, pour qu’elles s’arrêtent une bonne fois »

 

Cam-Ngaï vit au bord de la rivière Yom, un des affluents du Chao Praya, un fleuve qui coule entièrement dans le pays, dont il constitue encore aujourd’hui l’axe majeur de transport et de commerce, celui que vous verrez à Bangkok.

 

Cam-Ngaï, est parfois empailleur, parfois sculpteur, parfois cornac, parfois convoyeur de ces grands troncs d’arbres qui descendent le fleuve. Cam-Ngaî, comme l’immense majorité des thaïlandais, est bouddhiste.

 

Ce livre, c’est sa vie qui s’égrène, dans cette Thaïlande rurale. Pour notre plus grand bonheur.

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