Le leader en exil de l’opposition cambodgienne Sam Rainsy affirme que, sur la base de sources fiables et fiables, la République populaire de Chine est en train de construire au Cambodge des infrastructures aériennes et portuaires dans la province côtière de Koh Kong qui pourraient être utilisées à des fins militaires. Il vient de lancer un appel à une commission d’enquête internationale.
Selon Sam Rainsy, les infrastructures chinoises en construction dans la province de Koh Kong (frontalière de la Thaïlande) sont similaires à celles construites par la Chine sur les îles Spratly, dans la mer de Chine méridionale, qui font l’objet d’un différend territorial.
Or, selon les accords de paix signés à Paris le 23 octobre 1991, le Cambodge est tenu de respecter une neutralité absolue dans sa politique étrangère.
Le pays s’est engagé à interdire à toute puissance étrangère d’établir des bases militaires sur son territoire.
Pour Sam Rainsy, la politique ouvertement pro-chinoise poursuivie par le gouvernement cambodgien sous Hun Sen et les facilités de toutes sortes qu’il a accordées à Pékin – en contrepartie d’une aide financière sans précédent devenue vitale pour la survie de l’économie cambodgienne – constituent une « violation de la constitution et menacent l’équilibre de la région, ainsi que la paix et la sécurité dans tous les pays de l’Asie du Sud-Est ».
Il poursuit: « Le Cambodge de Hun Sen est devenu un pays sans loi. La constitution est sérieusement violée par le gouvernement à la suite des élections de juillet 2018 et de la répression politique violente ».
Dans ce contexte poursuit-il «les simples dénégations émises par le gouvernement de Hun Sen concernant la construction de bases militaires chinois au Cambodge ne suffiront pas.
Les accords de paix du Cambodge ont été signés sous l’égide des Nations Unies en 1991, et l’ONU devrait à présent créer une commission internationale d’enquête sur la présence éventuelle de ces bases militaires chinoises, même si elles sont encore en train de disparaître.
Construit, sur le sol cambodgien. De telles bases militaires étrangères dans un pays censé être neutre constitueraient une violation d’un traité international toujours en vigueur et constitueraient une menace pour la paix dans le monde».