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Nous reproduisons ici le dernier éditorial de notre lettre d’informations hebdomadaire publiée lundi 27 mai.

Cette vague verte venue d’Europe

Les pays d’Asie suffoquent.

En Thaïlande, l’air irrespirable de Chiang Mai ou de Bangkok démontre combien les modèles de croissance économique actuels apparaissent à bout de souffle.

Une révolution écologique est indispensable, et la Chine en apporte la preuve.

Les autorités de Pékin ont fait de la transition verte un axe majeur de l’agenda politique national, aussi important que l’expansion des nouvelles «routes de la soie».

L’Asie verte sera, demain, une réalité incontournable tant l’impasse menace, comme le prouve la folie urbaine de Jakarta, la capitale de l’Indonésie qui s’enfonce irrémédiablement, tout comme Bangkok.

La bonne nouvelle des élections européennes qui se sont achevées dimanche est qu’une vague verte est désormais installée sur le vieux continent, grand producteur de normes et premier marché mondial par le nombre de consommateurs dotés d’un fort pouvoir d’achat.

Oui, l’Europe verte est aujourd’hui une réalité dans les urnes, et le fait que la communauté française d’un pays d’Asie du sud est comme la Birmanie ait placé la liste Europe Écologies en tête (avec 64 voix contre 57 pour la liste «Renaissance» d’Emmanuel Macron) montre bien le chemin.

L’Europe n’est pas LA référence.

Mais en terme de réflexion sur le futur modèle économique que nous devons adopter pour faire face aux impératifs climatiques, ce qui se passera à Bruxelles dans les années à venir sera déterminant.

De ce point de vue, l’Asie émergente doit regarder à l’ouest, et plus particulièrement vers l’Union européenne.

Ceux qui croient à une Asie en pleine croissance au détriment de l’Europe se trompent de siècle.

L’heure est venue de partager les gains de productivité, et les technologies propres.

Pour que nos deux parties du monde puissent profiter d’une prospérité vivable et durable. La vague verte est le plus prometteur des tsunamis

L’équipe éditoriale