Une analyse approfondie des photos et des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux par les manifestants birmans montre, selon Amnesty International, l’implication directe d’unités de l’armée déjà accusées de crimes de guerre dans la lutte contre les minorités ethniques. Il s’agit des les 33e, 77e et 101e divisions d’infanterie.
Les investigations d’Amnesty International montrent que les unités militaires impliquées dans cette répression meurtrière comprennent le commandement de Yangon, le commandement du Nord-Ouest et les 33e, 77e et 101e divisions d’infanterie légère (LID), qui opèrent souvent aux côtés des policiers – et prêtent parfois leurs armes à ces derniers.
Homicides commis par les forces de sécurité
Selon des images examinées par Amnesty International, la 33e LID est actuellement déployée à Mandalay, la 77e à Yangon et la 101e à Monywa. Ces trois villes ont connu des cas extrêmes de recours à une force excessive, y compris des homicides, par les forces de sécurité ces derniers jours. 241 victimes sont recensées en Birmanie depuis le coup d’État du 1er février.
Certaines de ces divisions militaires sont connues pour les atrocités et les graves violations des droits humains commises dans les États de Rakhine, de Kachin et du nord de Shan. Amnesty International a impliqué des soldats de la 33e LID dans des crimes de guerre dans le nord de l’État Shan en 2016 et 2017, et dans des crimes contre l’humanité contre les Rohingyas dans l’État Rakhine en 2017.