Le président populiste philippin, récemment conforté par sa nette victoire aux élections législatives et régionales de mi-mandat à la mi mai, a renouvelé lors d’une visite à Tokyo ses attaques contre les homosexuels, qu’il estime frappés d’une maladie «dont il est possible de guérir grâce aux femmes». Ce qu’il affirme avoir lui-même vécu.

Rodrigo Duterte est impossible à suivre. Sauf lorsqu’il s’agit d’emprunter la piste du scandale et de la controverse. Après avoir défendu les droits des homosexuels durant sa campagne présidentielle victorieuse de juin 2016, le chef de l’Etat de l’archipel vient de susciter une nouvelle levée de boucliers en laissant entendre que l’homosexualité était une maladie dont il se serait lui-même « soigné » avec l’aide de « belles femmes ».

Il s’en est notamment pris à l’un de ses principaux détracteurs, le sénateur Antonio Trillanes, qu’il a par ailleurs affirmé qu’il était homosexuel.

« Trillanes et moi sommes pareils. Mais je me suis soigné », a déclaré le président philippin, en expliquant être « redevenu un homme » après avoir rencontré son épouse, dont il est aujourd’hui séparé.

« Donc les belles femmes m’ont soigné », a-t-il poursuivi. Dans cet archipel à majorité catholique, trés marqué par le culte de la masculinité virile, mais où la communauté LGBT est parallèlement trés active, Rodrigo Duterte aime aussi recourir à l’adjectif l’adjectif homosexuel comme insulte.

Il l’avait employé au sujet de l’ambassadeur des Etats-Unis Philip Goldberg.