L’élue et porte-parole du « parti du futur » est accusée d’avoir posté en 2010 sur les réseaux sociaux des commentaires problématiques devant une photo du défunt roi Rama IX. L’ouverture de possibles poursuites judiciaires confirme la volonté des autorités thaïlandaises de museler le plus possible cette formation soutenue par la jeunesse, dont le principal responsable, Thanathorn, était candidat de l’opposition pour le poste de Premier ministre.

Le crime de lèse-majesté demeure-t-il, en Thaïlande, le meilleur moyen de museler l’opposition démocratiquement élue ?

La question se pose de nouveau après l’ouverture d’une enquête contre la députée du «parti du futur» Pannika Wanich, accusée d’avoir posté sur les réseaux sociaux des commentaires dégradants pour le défunt roi Rama IX.

Le nouveau monarque, Rama X, couronné le 6 mai, avait pour sa part depuis son accession sur le trône pris ces distances avec cette disposition légale thaïlandaise utilisée pour restreindre et contrôler la liberté d’expression dans le royaume.

L’explication des faits reprochés à Pannika Wanich est à lire ici dans le Bangkok Post.

L’élue du «Parti du futur» a aussitôt présenté des excuses et renouvelé son soutien à la monarchie constitutionnelle.

Le leader de la formation, Thanathorn Juangroongruangkit, est pour sa part poursuivi en justice en raison des allégations de financement illégal de son parti politique, crédité d’un large soutien au sein de la jeunesse thaïlandaise lors des élections du 24 mars.