L’annonce de la vente des actifs de Carrefour en Chine confirme la tendance qui se dessinait depuis plusieurs années dans cette partie du monde. Le géant français de la distribution a raté son implantation sur le continent le plus prospère de la planète. Trop de concurrence. Des besoins de financement accru. Une stratégie trop peu ambitieuse par rapport à l’essor des grands groupes de distribution régionaux et à l’essor du commerce en ligne. L’arrêt de Carrefour en Chine signe un réel échec, malgré la présentation positive de cette cession. Rappelons qu’en mai de cette année, le groupe nordiste Auchan a vendu tous ses actifs au Vietnam.
Nous reproduisons ici le commentaire de l’annonce de la revente des actifs de Carrefour en Chine par France Info.
Le géant de la distribution Carrefour a annoncé, dimanche 23 juin, qu’il allait céder 80% de ses activités en Chine au groupe chinois Suning.com, pour un montant de 620 millions d’euros.
Le groupe a précisé dans un communiqué que cette transaction devrait être « effective d’ici la fin de l’année 2019 ».
Le prix de 620 millions d’euros « pourra faire l’objet d’ajustements à la date de réalisation de la transaction, en fonction de l’évolution de l’endettement net et du besoin en fonds de roulement de Carrefour Chine », ajoute-t-il.
210 hypermarchés en Chine
À l’issue de cette opération, Carrefour conservera 20% du nouvel ensemble et deux sièges sur sept au conseil de surveillance de Carrefour Chine.
L’accord conclu avec Suning.com prévoit par ailleurs diverses modalités et «fenêtres» au cours des quatre prochaines années, pour céder au groupe chinois cette participation résiduelle détenue par le distributeur français.
Présent en Chine depuis 1995, Carrefour gère 210 hypermarchés et 24 magasins de proximité.
Cette entité a généré en 2018 un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euros, en repli de presque 10% sur un an.
Suning.com est quant à lui un géant de la distribution en Chine avec plus de 8 881 magasins dans plus de 700 villes.