Faut-il croire les dirigeants des dix pays membres de l’ASEAN qui, en clôture de leur sommet de Bangkok ce dimanche 23 juin, ont promis de lutter contre la pollution plastique dans les mers d’Asie du sud-est ? Pas sûr. Mais les engagements sont là. Il faudra maintenant les mettre en œuvre.
La déclaration de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) visant à lutter contre les débris marins est claire : lors du 34e sommet de l’organisation régionale qui vient de s’achever à Bangkok, les dirigeants de ses dix pays membres ont adopté la déclaration de Bangkok sur la lutte contre les débris marins, réaffirmant l’engagement de ce bloc à préserver l’environnement marin et à renforcer la coopération régionale pour faire face au problème des débris marins.
Quatre des plus grands pollueurs de plastique marin dans le monde se trouvent en Asie du Sud-est – l’Indonésie, les Philippines, le Vietnam et la Thaïlande. La Chine est également en cause.
Les plages d’Asie du Sud-est trop polluées
« À Singapour, des débris marins se répandent régulièrement sur nos côtes. Il y a tellement de belles plages en Asie du Sud-Est, et elles risquent d’être polluées si nous ne réglons pas le problème » a déploré le Premier ministre de l’île-Etat
En vertu de leur déclaration, les pays de l’ASEAN ont convenu de renforcer les lois et règlements nationaux sur les débris marins, de promouvoir des solutions innovantes pour améliorer les chaînes de valeur du plastique et l’efficacité des ressources, ainsi que de modifier les comportements pour prévenir et réduire les débris marins.
À Singapour, presque tous les déchets non-recyclables sont incinérés avant les cendres et une partie des déchets solides est expédiée à Pulau Semakau, une décharge insulaire qui sert également de parc écologique et de zone de conservation.
Singapour a désigné l’année 2019 comme une année «zéro déchet».