Nous avions consacré, dans Gavroche, un article aux récentes déclarations très positives de la patronne du Fonds Monétaire International Christine Lagarde sur les perspectives de l’économie malaisienne. Cette vision n’est pas complétement partagée par l’autre institution de «Bretton Woods» qu’est la Banque mondiale. Celle-ci s’inquiète notamment des conséquences des tensions commerciales sino-américaine pour ce pays tiré de l’avant par ses exportations.
La Banque mondiale vient d’abaisser sa prévision de croissance pour la Malaisie en 2019, à 4,6 %, contre 4,7 % prévu auparavant.
L’institution justifie cette révision par l’impact des tensions commerciales sino-américaines sur les exportations et la faible croissance des investissements.
Elle prévoit également une croissance à 4,6 % en 2020. Pour mémoire, la croissance du PIB malaisien était de 4,7 % en 2018 et de 5,9 % en 2017.
Les investissements directs étrangers (IDE) à destination de la Malaisie ont baissé en 2018, à 32,6 milliards de roupies (7,9 milliards de dollars), après 40,4 milliards de roupies (9,8 milliards de dollars) en 2017, selon le Département des statistiques malaisien.
Ces flux d’IDE viennent principalement d’Asie (45 %) et d’Europe (34 %) et se concentrent majoritairement dans les services (notamment les secteurs de la finance, de l’assurance et du commerce) et le secteur manufacturier.
Au premier trimestre 2019, les IDE approuvés ont crû de 73 % en glissement annuel, à 29,3 milliards de roupies (7,1 milliards de dollars), bénéficiant, selon le ministre des Finances, des investissements américains et chinois visant à contourner les barrières tarifaires, dans un contexte de crise commerciale.