Le 1er aout 2009, l’ancienne présidente des Philippines Cory Aquino décédait à Manille. Dix ans après, plusieurs commémorations de sa disparition ont lieu ces jours-ci dans la capitale des Philippines, alors que l’archipel est présidé par le populiste Rodrigo Duterte. Une série d’articles parus dans la presse locale racontent les combats de l’épouse de l’opposant Benigno Aquino, parvenue au pouvoir après l’assassinat de son mari, le 21 aout 1983, sur le tarmac de l’aéroport de Manille. Un meurtre qui précipita la chute du dictateur Ferdinand Marcos, trois ans plus tard.
Que reste-t-il de Cory Aquino, la présidente des Philippines dont la couleur fétiche était le jaune ?
Dix ans après sa disparition, une série de commémorations à manille démontrent l’attachement de la population à celle qui, malgré les difficultés de son mandat présidentiel (1986-1992), demeure une icône démocratique dans l’archipel dirigé depuis juin 2016 par le très populiste président Rodrigo Duterte.
Une série d’articles dans la presse locale raconte comment cette femme issue d’une des grandes familles des Philippines s’est retrouvée propulsée à la tête du pays par le meurtre de son mari, l’opposant Benigno Aquino, en aout 1983.
Quarante ans plus tard, son fils Ninoy est à son tour devenu Chef de l’État, assumant un unique mandat comme le veut la constitution de l’archipel (2011-2016).
Le nom de Cory Aquino reste avant tout associé, aux Philippines, à sa résistance à sept tentatives de coup d’État, tous finalement déjoué grâce à l’aide du général qui lui succédera au pouvoir par les urnes: Fidel Ramos.
Un article du Philippine Inquirer, basé sur des entretiens avec ses proches, raconte comment, en 1991, face à un nouvel assaut des unités rebelles de l’armée en pleine ville de Manille, Cory Aquino fit venir un prêtre pour prier avec lui, sachant sa mort possible sous les balles des putschistes.
Les difficultés de son mandat, qui permit surtout de tourner la page de la dictature Marcos, sont illustrées rétrospectivement par plusieurs témoignages, dont celui d’anciens ministres qui confessent aujourd’hui qu’ils préférèrent, à l’époque, « rester sur leur parcours de golf plutôt qu’assister au conseil des ministres » car ils ne croyaient pas « Tita » Cory capable de résister aux coups d’État à répétition.