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THAÏLANDE : Angkhana Neelapaijit, l’acharnée défenseure des droits

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 03/08/2019
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Gavroche entend raconter la Thaïlande autrement. Le dossier spécial de notre magazine de décembre, tout juste publié en apporte la preuve avec sa couverture consacrée aux secrets des femmes thaïlandaises». Et justement : voici une femme qui se bat. Durant quatre ans, Angkhana Neelapaijit a été la plus visible et la plus active des commissaires thaïlandaises aux droits de l’Homme. Au seuil d’une nouvelle étape et enrichie de son expérience institutionnelle, cette femme de conviction pense réintégrer le monde de la société civile d’où elle est venue. Un reportage en exclusivité pour Gavroche…à découvrir dans notre numéro de janvier.

 

En novembre, Angkhana Neelapaijit a été invitée par les organisateurs à se rendre au Forum de Paris sur la Paix, une rencontre internationale de haut niveau organisée dans le cadre des commémorations du centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918.

 

Une présence en forme d’hommage pour cette femme de 62 ans, qui termine dans quelques semaines son mandat de commissaire nationale aux droits de l’Homme.

 

Fin 2015, Khun Angkhana avait été nommée l’une des sept membres de la Commission nationale thaïlandaise des droits de l’Homme (NHRCT), une institution mise en place par la constitution de 1997 (et reprise par les constitutions successives), mais indépendante du gouvernement.

 

Au sein de cette commission, Angkhana avait été placée en charge des droits civils et politiques.

 

Un domaine qu’elle a appris à connaître, dans la douleur, depuis l’enlèvement de son mari, l’avocat Somchai Neelapaijit, par des policiers en mars 2004.

 

Le corps de l’avocat n’a jamais été retrouvé.

 

Un long procès avait disculpé les cinq policiers accusés de l’enlèvement, malgré des preuves solides, notamment la liste des appels téléphoniques qu’ils avaient effectués le jour de l’enlèvement.

 

Dans la foulée de ce drame, Angkhana Neelapaijit a fondé l’ONG Justice for Peace Foundation, laquelle essayait d’aider les victimes de la violence dans l’extrême-sud de la Thaïlande, à proximité de la frontière malaisienne.

 

Dans les trois provinces de Yala, Pattani et Narathiwat, ainsi que dans plusieurs districts de la province de Songkhla, où la population est à 80 % musulmane et de culture malaise, une insurrection séparatiste sévit depuis plusieurs décennies, et a réémergé en 2004, sous le gouvernement de Thaksin Shinawatra.

 

Plus de 7.000 personnes ont été tuées dans ce conflit.

 

Environ 60.000 militaires, paramilitaires et miliciens de brigades d’auto-défense occupent cette région, l’une des plus pauvres du royaume.

 

Durant ses presque quatre ans au sein de la NHRCT, Angkhana a été sans conteste la plus visible et la plus active des commissaires aux droits de l’Homme.

 

Elle était la seule membre du NHRCT que l’on pouvait voir aussi bien comme observatrice dans les manifestations des étudiants opposés à la junte du général Prayut Chan-ocha, qu’interagissant avec les paysans de l’Issan ou visitant les accusés de sédition ou de crimes de lèse-majesté en prison.

 

Après cette expérience à la commission, elle dit « voir comment améliorer le système ».

 

« Je peux voir comment rassembler le gouvernement et les organisations de la société civile », dit-elle.

 

« Certaines ONG ne font que critiquer, mais ne font pas de recommandations. Elles ne sont donc pas très utiles ». …..

 

La suite dans notre numéro de janvier. Gavroche, le mensuel qui raconte toutes les Thaïlandes !

 

Max Constant

 

Crédit : Matichon online

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