Nous l’avons souvent répété dans Gavroche: nos colonnes sont ouvertes à tous les candidats aux prochaines élections consulaires, afin d’offrir à nos lecteurs et à la communauté française de Thaïlande l’information la plus complète possible sur ce scrutin et ses enjeux. Nous publions ici un entretien avec le candidat de la liste «Ensemble en Asie» soutenue par La République en marche (LREM) Hugues Zarka.
Quels sont vos projets pour la Thaïlande ?
Nos projets pour les français vivant en Thaïlande et en Birmanie restent dans le cadre défini par la fonction du conseiller consulaire. Apporter de l’aide aux français de l’étranger tout au long de leur résidence en Thaïlande ou en Birmanie. Je veux éviter à nos concitoyens de fausses promesses, bien au-dessus du rôle et des responsabilités qui nous seraient attribuées.
Pour ce faire, nous avons plusieurs leviers d’actions. Nous sommes consultés sur les dossiers de bourse, les budgets d’aide aux associations qui soutiennent les français par exemple. Nous apportons notre concours de médiateur entre les français et leur administration. Nous sommes également en contact avec les parlementaires et les sénateurs et leur transmettons les besoins de nos concitoyens pour qu’ils puissent légiférer et améliorer leur quotidien.
Concrètement, nous souhaitons apporter notre aide à chacune des étapes de la vie des français en Thaïlande ou en Birmanie.
Trouver un logement ou une école
Avant même leur arrivée, au moment de s’établir, seul ou avec leurs familles, quand il s’agit de trouver un logement et une école en Thaïlande alors que nos concitoyens sont à douze heures de vol de Bangkok. Aider nos séniors qui souhaitent prendre leur retraite et éviter les mauvaises surprises au moment de leur installation en les aidant dans la gestion de leur visas ou la négociation de leur assurance santé. Aider les entrepreneurs de PME et TPME à engager leurs démarches locales, car nous le savons tous (et je l’ai moi-même vécu) la PME ou TPME ne peut souvent se fier qu’à elle-même pour comprendre la législation, les règles et les contraintes locales. A ce titre, nous engageons déjà des discussions avec nos parlementaires pour que les PME et TPME puissent être plus soutenues quand elles s’exportent de la même manière que les grandes entreprises du CAC40.
Durant leur période de résidence, nous souhaitons apporter un aide directe pour un meilleur accès aux bourses scolaires, à la santé, surtout quand après un certain âge se pose le problème de la dépendance. Aujourd’hui les problèmes des soins et de la dépendance de nos ainés ne sont pas du tout réglés ni même engagés, malgré le fait que les conseillers consulaires en poste soient élus depuis bientôt sept ans. Qu’en est-il également des enfants de parents retraités, car beaucoup de couples ici sont binationaux avec un écart d’âge important, quand ces derniers perdent l’un de leurs parents ? pour en revenir au domaine de l’éducation, j’entends aussi la voix de nos concitoyens qui ne comprennent pas les disfonctionnements issus des établissements sous contrat avec le ministère des affaires étrangères. Il faut y remettre de l’ordre, apporter une médiation et conseiller pour aider les français à trouver les solutions qu’ils ne connaissent parfois pas.
Au moment de leurs départs de Thaïlande, souvent dans la précipitation, car aux vues des contraintes d’immigration, quand vous perdez votre emploi, que vous tombez gravement malade ou que vous décédez, tout s’accélère. Nous souhaitons mettre en place des permanences et un fond d’entre aide via des associations dont c’est le rôle.
Nous souhaitons également préparer un kit de bienvenu pour tous les français. Disponible en ligne pour les aider à organiser leur résidence intégralement de bout en bout.
J’invite tous les français de Thaïlande et Birmanie à suivre nos efforts et a participer au débat en nous rejoignant sur www.Ensemble-en-asie.com, sur notre groupe Facebook ou encore sur notre forum Telegram.
Quels sont, selon vous, les besoins prioritaires de la communauté française ?
Nos concitoyens vivant à l’étranger ont un besoin urgent d’améliorer l’accès à leurs administrations locales. Ils se plaignent souvent qu’il faut plusieurs semaines pour prendre rendez-vous pour un passeport ou un document officiel.
Pourtant les français ne le savent peut-être pas, mais le budget des consulats et des ambassades est proportionnel aux nombres de français inscrits sur les listes électorales consulaires.
Aujourd’hui, ce nombre avoisine les 10,000 pour la Thaïlande et la Birmanie, mais ne serait que la moitié du nombre de concitoyens réellement présents dans ces deux pays. En s’inscrivant, chaque français contribue de fait à améliorer les conditions des services consulaires qui lui sont dus.
Pourquoi la liste «Ensemble en Asie» est la bonne réponse ?
Comme je vous l’ai dit juste avant, je n’ai pas vu d’améliorations tangible de la situation des français de Thaïlande et Birmanie sous le mandat des actuels Conseillers consulaires. Albert Einstein est largement reconnu pour avoir dit : « La définition de la folie consiste à faire la même chose encore et encore, mais en espérant des résultats différents ».
Vu depuis la Thaïlande, comment évaluez vous la réaction française à la pandémie ?
Vu depuis la Thaïlande, il m’est difficile de donner un avis éclairé sur l’efficacité avec lequel le gouvernement a géré la crise. Je suis néanmoins convaincu qu’il fait du mieux dans le contexte qui est le sien.
J’entends nos compatriotes de métropole qui se plaignent des effets de la pandémie sur l’accès à la culture, à l’espace public, aux cafés, aux restaurants et à l’emploi. Je vois aussi comment d’autres pays, beaucoup moins solidaires que la France, ont vu leur économie s’effondrer. L’état fait au mieux avec les moyens qu’il a.
Je pense sincèrement qu’il faut rester solidaire et les responsables politiques ont leurs responsabilités dans cette affaire quand, par démagogie et populisme, ils se contente de jeter l’opprobre sur l’action gouvernementale quand aucune alternative n’a été proposée.