L’Union européenne vient d’imposer des sanctions à dix autres personnes liées au coup d’État du 1er février en Birmanie. Celles ci visent pour la première fois deux entreprises gérées par les forces armées en signe de protestation contre la prise de pouvoir par les militaires.
Les mesures, qui, selon les diplomates, pourraient prendre effet vers le 25 avril. Elles viseraient deux entreprises qui génèrent des revenus pour les forces armées birmanes. L’Union européenne a déjà décrété un embargo sur les armes à destination de la Birmanie et elle a ciblé 11 hauts responsables militaires le mois dernier, la décision de cibler deux entreprises constitue la réponse la plus significative à ce jour de l’Union depuis le coup d’État qui a renversé le gouvernement élu dirigé par Aung San Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix.
Deux compagnies visées
“Une liste sera adoptée. Elle a été convenue avec dix personnes et deux entités. Il y a eu une discussion sur les entités à ajouter liées à la junte et deux ont été acceptées”, a déclaré un diplomate européen.
Un deuxième diplomate européen a confirmé l’accord entre les 27 ambassadeurs de l’UE.
Myanma Economic Holdings Limited (MEHL) et Myanmar Economic Corporation (MEC), seraient visées, ce qui empêcherait les investisseurs et les banques de l’UE de faire des affaires avec eux.
Les sanctions devraient être imposées et les noms des personnes visées rendus publics la semaine prochaine.
Cette nouvelle série de mesures fait suite à des initiatives similaires prises par la Grande-Bretagne et les États-Unis. Le 22 mars, l’UE a sanctionné le généralissime Min Aung Hlaing, commandant en chef des forces armées, et dix autres personnes.
Selon un groupe militant, l’Association d’assistance aux prisonniers politiques, les forces de sécurité ont tué 715 manifestants depuis le renversement du gouvernement de Suu Kyi.