Le sommet extraordinaire de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN), qui s’est tenu le 24 avril à Jakarta pour discuter du coup d’État sanglant au Myanmar, n’a rien donné de plus qu’une légère remontrance au généralissime Min Aung Hlaing, lui demandant de mettre fin aux meurtres.
C’était pourtant pourtant la première fois que les membres de l’ASEAN convoquaient le chef de gouvernement d’un pays membres pour l’admonester.
Néanmoins, selon Phil Robertson, directeur adjoint pour l’Asie de Human Rights Watch, “l’absence d’un calendrier d’action clair et la faiblesse bien connue de l’ASEAN dans la mise en œuvre des décisions et des plans qu’elle émet sont des préoccupations réelles que personne ne devrait négliger. Il est absolument nécessaire de maintenir la pression sur la junte militaire du Myanmar, en étendant les sanctions économiques ciblées sur les hauts dirigeants de la junte et les entreprises appartenant à l’armée, et en s’attaquant aux revenus du pétrole et du gaz qui continuent de remplir les coffres de la junte.”
Un plan, mais pas d’engagements
Les dirigeants de l’Asie du Sud-Est ont déclaré qu’ils s’étaient mis d’accord sur un plan avec le chef de la junte birmane samedi pour mettre fin à la crise dans la nation touchée par la violence, mais celui-ci n’a pas répondu explicitement aux demandes d’arrêter le meurtre de manifestants civils.
“Nous avons essayé de ne pas trop accuser son camp. Nous avons simplement insisté sur le fait que la violence doit cesser. Pour lui, c’est l’autre camp (celui d’Aung San Suu Kyi) qui est à l’origine des problèmes. Mais il a accepté que la violence cesse» a expliqué le premier ministre de Malaisie à l’issue du sommet.