Les périodes estivales européennes sont d’ordinaire scandées par les nouvelles d’incendies de forêts sur les rivages de la Méditerranée. Cette fois, c’est malheureusement en Thaïlande que ce genre de catastrophe vient d’avoir lieu. Dans la région de Nakhon Si Thamarrat, au sud du royaume, 14 493 rai, soit 2 318,88 hectares de forêts et de terres agricoles ont été détruits depuis la fin juillet à la suite d’incendies dont plusieurs sont présumés criminels.
Les chiffres donnés par les autorités thaïlandaises montrent l’étendue des dégâts écologiques, dans un pays où la préservation de la forêt tropicale est un enjeu majeur.
Selon le général Paiboon Koomchaya, qui a supervisé les opérations de lutte contre les incendies depuis la fin juillet dans la région de Nakhon Si Thammarat, au sud du royaume, les dégâts auraient touché 23 723 personnes vivant dans les districts de Cha-uat, Chian, Yai, Chaloem Phra Kiat, Hua Sai et Ron Phibun.
Une récompense de… 5000 bahts
Le gouverneur de Nakhon Si Thammarat, Chamroen Tippayaponthada, a offert mardi 20 août une récompense de 5 000 bahts pour la preuve de l’arrestation de toute personne soupçonnée d’avoir déclenché les incendies de forêt.
Une offre supplémentaire de 50 000 bahts est proposée. La modestie des sommes proposées, comparées aux gains potentiels en matière de promotion immobilière pour ces terrains lorsqu’ils se situent près des côtes, donne une idée du rapport de force entre défenseurs et destructeurs de l’environnement en Thaïlande.
Des pompiers démoralisés
Selon la télévision thaïlandaise, de nombreux rangers sont épuisés et ont le moral bas pour avoir travaillé 20 jours de suite. Des gardes forestiers sont soupçonné d’avoir allumé les feux.
La saison des pluies en Thaïlande a été cette année précédée d’une sécheresse en juillet, qui a entraîné l’assèchement des terres agricoles dans tout le pays.