Le procès du plus grand scandale financier de l’histoire de la Malaisie a repris mercredi 28 août à Kuala Lumpur. Premier accusé de ce détournement massif de fonds (550 millions de dollars) sur lequel les révélations ne cessent de s’accumuler depuis des années: l’ex premier ministre Najib Razak, aujourd’hui incarcéré. Cinq procès sont prévus pour décortiquer cette affaire dont le nom vient du fonds souverain malaisien «1Malaysia_Development_Berhad» et dont les ramifications financières passaient par la Suisse et les États-Unis.
«Le loup de Wall Street» n’est finalement qu’une histoire d’escroquerie financière anecdotique comparée aux centaines de millions de dollars détournés dans le cadre du scandale 1MDB dont le premier procès – quatre autre sont prévus – s’est ouvert ce mercredi 28 aout à Kuala Lumpur.
Le film hollywoodien dirigé par Martin Scorcese, avec Leonardo di Caprio, avait été en partie financé avec des fonds détournés de 1 MDB.
L’ancien Premier ministre malaisien, Najib Razak, s’est présenté devant le tribunal pour la première journée d’audience tant attendue pour le plus grand des cinq procès liés au scandale de corruption dans le management du fonds souverain 1MDB. Il est accusé, pour ce procès, d’avoir détourné 550 millions de dollars.
L’ouverture du procès a été achevée par l’unité 1MDB SRC International.
4,5 milliards de dollars
Najib Razak, battu par son ex mentor Mahathir Mohammad lors des élections législatives en mai 2018, fait l’objet de 42 accusations de corruption et de blanchiment d’argent. Il a plaidé non coupable dans les affaires précédentes, estimant que les accusations étaient motivées par des considérations politiques.
Mercredi, le procureur principal, Gopal Sri Ram l’a accusé de «s’être servi de son poste de président du conseil et de ministre des Finances exercer certaines pressions sur le conseil d’administration de la 1MDB. avec une hâte excessive». Il a ajouté que l’homme d’affaires en fuite, Low Taek Jho, connu sous le pseudonyme de son surnom Jho Low, principal acteur de cette escroquerie, était bien son complice. Le scandale 1MDB a fait l’objet de poursuites et d’enquêtes dans au moins six pays, dont les États-Unis, où le ministère de la Justice a identifié des détournements à hauteur de 4,5 milliards de dollars.