Maria Ressa a été choisie le 2 mai comme lauréate du Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano sur recommandation d’un jury international de professionnels des médias. La journaliste philippine est en pointe du combat pour la liberté d’expression dans l’archipel, sous la présidence de Rodrigo Duterte.
Pendant plus de trois décennies, Maria Ressa, fondatrice du site Rappler a participé à de nombreuses initiatives visant à promouvoir la liberté de la presse et dirige actuellement le site Internet Rappler. Cependant, son travail a également fait d’elle la cible d’attaques et d’abus, a déclaré l’UNESCO – l’agence des Nations unies chargée de défendre la liberté de la presse – dans un communiqué de presse.
Maria Ressa été choisie pour le Prix mondial de la liberté de la presse UNESCO/Guillermo Cano sur recommandation d’un jury international de professionnels des médias.
Un combat infaillible
“Le combat infaillible de Maria Ressa pour la liberté d’expression est un exemple pour de nombreux journalistes dans le monde. Son cas est emblématique des tendances mondiales qui représentent une réelle menace pour la liberté de la presse, et donc pour la démocratie”, a déclaré Marilu Mastrogiovanni, présidente du jury international du prix et journaliste d’investigation italienne.
La cérémonie de remise du prix a eu lieu le 2 mai à Windhoek, en Namibie, lors de la conférence mondiale de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
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Ancienne journaliste d’investigation pour l’Asie à CNN et responsable de la chaine philippine ABS-CBN News and Current Affairs, Maria Ressa faisait également partie d’un groupe de journalistes désignés comme personne de l’année par le Time Magazine en 2018.
Le prix de la liberté de la presse de l’UNESCO porte le nom de Guillermo Cano Isaza, le journaliste colombien assassiné devant les bureaux de son journal El Espectador à Bogota, en Colombie, le 17 décembre 1986.
Le prix, d’un montant de 25 000 dollars, récompense les contributions exceptionnelles à la défense ou à la promotion de la liberté de la presse, notamment face au danger.
Il est financé par la Fondation Guillermo Cano Isaza (Colombie), la Fondation Helsingin Sanomat (Finlande) et le Namibia Media Trust.