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ASIE – FRANCE: Quand Jacques Chirac adoptait le Vietnam et pleurait en Thaïlande

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 27/09/2019
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L’hommage national à Jacques Chirac, prévu lundi (après une cérémonie dimanche aux Invalides) fera sans doute aussi vibrer nombre d’ex réfugiés d’Indochine. A la fin des années soixante-dix, le tout nouveau maire de Paris (élu en 1977) accorda la plus grande attention à l’accueil, dans la capitale, des « boats peoples » en provenance du Vietnam communiste. Il adopte même une fille: Anh dao Traxel, rencontrée à l’aéroport de Roissy et alors âgée de 21 ans. Avant, bien plus tard, en 1990, de pleurer la tentative de suicide de sa fille Laurence, apprise alors qu’il séjournait à Phuket.

 

Nous avons déjà souligné, dans un article publié dès l’annonce de sa disparition, l’affection que Jacques Chirac portait à l’Asie, au Japon et à la Chine en particulier, mais aussi à l’Asie du sud-est.

 

L’ancien président français, amateur d’art et de civilisations orientales, fut un visiteur constant et fréquent du musée Guimet. Qui d’autre que lui aurait pu réciter des vers du grand poète chinois Li Bai au président chinois Jiang Zemin ? Nous avons reçu cette confidence de l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin. « L’Asie était son continent de cœur. Chirac se sentait à l’aise avec ses traditions à la fois chevaleresques et protectrices de l’intimité des hommes» nous a-t-il expliqué, depuis la Chine où il se trouvait lors de l’annonce du décès ce jeudi.

 

Mais parlons ici de deux autres grands moments asiatiques de Jacques Chirac. L’un concerne le Vietnam. L’autre la Thaïlande.

 

En 1979, Jacques Chirac, maire de Paris, se rend à l’aéroport de Roissy pour rencontre un contingent de réfugiés vietnamiens, tous ex boat-people. Une jeune fille pleure, séparée de ses parents. Elle a 21 ans. Anh Dao Traxel croise le regard de celui qui, plus tard, accédera à l’Élisée. Il la prend sous son aile et décidera, plus tard, de l’adopter. Cette fille vietnamienne de Jacques Chirac le liera toujours à ce pays qu’il avait visité pour la dernière fois en 2004. Un voyage ainsi raconté par Libération, présent à ses cotés à Hanoï: «A peine le temps d¹évoquer un souvenir de 1993 à Hô Chi Minh-Ville, où un poète lui avait déclamé «qui ne se souvient pas de son pays ne pourra jamais devenir un homme», et le chef de l¹Etat part en roue libre sur ses thèmes de prédilection : dialogue entre les civilisations, respect de la diversité culturelle, défense des minorités…»

 

Le deuxième événement, beaucoup plus triste, le relie à la Thaïlande où il effectua une visite d’État en 2006. Nous sommes en avril 1990. Jacques Chirac et son épouse Bernadette séjournent dans l’ex Royaume de Siam pour des vacances à Phuket, quand survient le drame à Paris. Leur première fille Laurence, anorexique, tente de se suicider en se défenestrant du quatrième étage. Elle survivra, pour finalement décéder en 2016 d’un malaise cardiaque. mais toujours, cette blessure thaïlandaise demeurera dans le cœur de son père.

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