Luigi Zuccante s’est pris de passion pour ce petit singe digne des plus grands. Acrobate hors pair, gracieux, chanteur, il a tout pour plaire. On le trouve dans quelques régions de Thaïlande alors qu’ils ont pratiquement disparu dans les pays voisins. Gavroche ouvre avec cet article une série de contributions consacrées aux espèces emblématiques de la région de l’Asie du sud-est.
Un récit de Luigi Zuccante
La Thaïlande est le paradis de la faune et de la flore et ce n’est rien de le dire. D’innombrables parcs nationaux éparpillés dans tout le pays permettent de sauvegarder faune et flore dont beaucoup d’espèces sont en voie de disparition dans d’autres pays.
C’est le cas du Gibbon Lar ou plus communément appelé gibbon à mains blanches. On le trouve dans quelques régions de Thaïlande alors qu’ils ont pratiquement disparu chez nos voisins.
Les déforestations massives le chassent de son habitat (il faut parfois près de 100 hectares pour une famille), les braconniers n’hésitent pas à le capturer pour le revendre comme animal de compagnie (abandonné ensuite à l’âge adulte et souvent la mère est tuée afin de capturer le petit. C’est ainsi que le gibbon disparaît de notre planète.
Pourtant, c’est un grand singe, un petit chez les grands (en effet, c’est le plus petit par sa taille des grands singes). Il partage ce privilège avec les chimpanzés, les gorilles, les orangs-outans et les bonobos.
Monogame toute sa vie, il vit en petite famille (son conjoint et ses deux ou trois petits), se nourrit de fruits et de feuilles, parfois d’insectes, se déplace à de grandes vitesses dans les branchages (jusqu’à 80 kilomètres/heure), a un langage très riche (il ne possède pas moins de 450 sons pour communiquer (le gibbon est connu pour son chant qui s’entend à des kilomètres)). C’est aussi un acrobate hors pair dont les voltiges séduisent immanquablement. On pense qu’il a inspiré le personnage de Tarzan créé par Edgar Rice Burroughs.
Mieux connaître ces petits-grands singes
Après avoir passé de nombreuses heures à les observer et les étudier, j’ai réalisé un ouvrage sur ces fameux singes. Il ne se contente pas de donner toutes les informations permettant de mieux les connaître (les études éthologiques au sujet de ce singe sont très rares du fait de la difficulté à les observer) mais en permanence, il nous ramène au rapport que nous entretenons avec le monde animal.
Le livre contient diverses photographies de gibbons en liberté dans une forêt près de Hua Hin (non loin de Cham Am pour être plus précis). Il nous amène à réfléchir sur notre rapport au monde et à notre environnement.
Si nos sociétés occidentales virent au « sans contact », cette grande innovation, nous avons encore la chance en Thaïlande de vivre au contact de la nature et de continuer à bénéficier des contacts humains et de ne pas participer à une déshumanisation de nos sociétés.
L’ouvrage est édité par amazon.fr mais il peut être envoyé de France gratuitement (paiement sur un compte en France ou sur un compte en Thaïlande, en bahts).
Le livre «Le Gibbon à mains blanches» est disponible ici en couleurs (version brochée).
Ou en noir et blanc (version brochée) et une version couleurs en Ebook ici.
Contact: zuccante@wanadoo.fr
www.zuccante.com