Les médias français s’alarment depuis lundi de l’arrestation à Bali d’un ressortissant français en possession de 22,5 grammes de cocaïne. Il est vrai que les circonstances de la détention de drogue, expédiée depuis la France à son adresse, laisse perplexe. N’empêche: comment ne pas s’étonner de cette nouvelle affaire, alors que la sévérité de la justice indonésienne est connue. Le dernier en date est Felix Dorfin, condamné à la peine de mort par la justice indonésienne pour trafic de drogue en mai sur l’île de Lombok, dont la peine a été commuée en 19 années de prison.
Il faut le répéter: dans tous les pays d’Asie du sud-est, le trafic de drogue encourt les peines les plus lourdes, dont la peine de mort.
La présentation lundi à la presse d’un ressortissant français arrêté à Bali et accusé d’avoir été en possession de 22,5 grammes de cocaïne doit donc, avant de sonner la mobilisation générale de soutien, faire réfléchir sur les faits et gestes de tels individus.
Chaque année, de nouvelles arrestations ont lieu dans l’archipel. Le feuilleton est interminable. Selon une pratique commune en Indonésie, l’homme a été lundi présenté à la presse, aux côtés de trois autres personnes arrêtées pour trafic de drogue.
Tous étaient vêtus d’uniformes orange de prisonniers. Parmi les autres personnes arrêtées, deux thaïlandaises arrivées la semaine dernière à l’aéroport de Bali sur un vol en provenance de Bangkok, risquent également la peine de mort.