C’est Aung San Suu Kyi en personne, prix Nobel de la paix 1991, qui viendra défendre son pays devant la Cour Pénale Internationale à La Haye, où les juges ont donné leur feu vert à une enquête approfondie sur les actes de violence et la déportation alléguée de la minorité musulmane Rohingya, qui pourrait constituer un crime contre l’humanité. Rendez vous le 11 décembre.
Les audiences à La Haye, sur l’enquête approfondie ouverte par la Cour Pénale Internationale sur les déportations massives contre la minorité Rohingya débuteront le 10 décembre devant la Cour pénale internationale (CPI).
Le lendemain, c’est Aung San Suu Kyi en personne qui viendra défendre le point de vue de la Birmanie et de son gouvernement. Une prestation très attendue car la lauréate du prix Nobel de la Paix 1991 devra par là même défendre l’armée Birmane, la Tatmadaw, impliquée dans les crimes commis dans l’État de l’Arakan (Rakhine State).
Sa décision est à mettre en lien avec les élections générales sont prévues en 2020. Fille du général fondateur de l’armée et père de l’indépendance Aung San, Aung San Suu Kyi négocie depuis plusieurs mois avec les militaires des amendements à la Constitution de 2008, qui l’empêche de devenir présidente du pays.