L’on dit parfois que l’état d’un pays se mesure à l’état de ses prisons. La France, où de nombreux établissements pénitentiaires sont régulièrement dénoncés pour leur insalubrité par les organisations de défense des droits de l’homme, est un exemple de cette réalité. A l’autre bout du monde, la Thaïlande justifie aussi de s’intéresser à ce qui se passe derrière les barreaux, selon la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH). En cause ? Les mauvais traitements réservés aux prisonnières dans le royaume, où 145 détenus sur 1000 sont des femmes.
La Fédération internationale des droits de l’homme accuse: la Thaïlande, où les femmes jouent pourtant un rôle social de premier plan, de maltraiter ses prisonnières et de leur réserver des conditions de détention bien plus défavorables que celles des hommes.
Le pays a le plus haut taux d’incarcération de femmes au monde, après les États-Unis. La plupart de ces détenues atterrissent en prison pour des affaires de drogue
Et malgré l’annonce officielle de l’ouverture, depuis 2015, de douze prisons pour femmes, les prisonnières se retrouvent souvent à cinquante par cellules, avec au dessus de leurs têtes une lumière toujours allumée et dans des conditions d’hygiène déplorables.
Le pire, selon la FIDH, porte sur les restrictions des visites.
La plupart de ces femmes sont maintenues hors d’atteinte de leurs proches.
L’objectif affiché par les autorités pénitentiaires est de les «rééduquer», et la modernisation des installations ne se reflète pas dans une amélioration de leurs conditions de détention.
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