La réponse a un rapport avec la France, terre d’exil de l’opposant Sam Rainsy qui a promis de quitter Paris pour débarquer à Phnom Penh, ou ailleurs sur le territoire khmer, le 9 novembre. Cette date est en effet celle de la fête nationale du Cambodge, marquant l’anniversaire de l’indépendance, le 9 novembre 1953. Ce jour-là, le jeune roi Norodom Sihanouk obtenait, sans effusion de sang, que la République mette fin à son protectorat sur le royaume, 90 ans après son établissement en 1863.
Le 9 novembre est donc à tous égards une date historique. Sam Rainsy réussira-t-il son pari de franchir ce jour là la frontière du royaume, pour défier Hun Sen sur ses terres ? A l’heure d’écrire ces lignes, la plupart des connaisseurs du Cambodge prédisent un échec de cette tentative de retour annoncée avec force déclarations.
L’existence d’un mandat d’arrêt délivré en 2016 par les autorités cambodgiennes pourraient en effet amener les autorités des pays voisins de l’ASEAN a interpeller l’opposant en exil en France, pays dont il possède la nationalité. Question subsidiaire: est-il possible pour l’un des éventuels pays de transit – la Thaïlande, Singapour ou autre – d’interpeller un citoyen français ?
Notons aussi que le 11 novembre sera, au Cambodge, la date de l’équivalent du «Loy Krathong» en Thaïlande, à savoir la fête des eaux ou Bon Om Touk. Les Cambodgiens acclament alors le changement du sens du cours d’eau du Tonlé Sap. Quid du changement du cours de la vie politique dans l’ex Royaume d’Angkor ?