Selon le site d’informations Thisrupt, dont nous vous recommandons la lecture, le bureau du procureur général a déposé des accusations de corruption contre Viraj Rattanaseth, du parti Palang Pracharat, chargé de faire régner l’ordre au sein des parlementaires du parti gouvernemental. Or il suffit d’enquêter sur les personnes impliquées pour faire le lien avec l’époque Thaksin.
Ces accusations concernent le budget de construction des stades de futsal des écoles provinciales. Les allégations portent sur l’attribution de contrats à des sociétés privées appartenant à des “amis” pour la construction des stades, avec des pots-de-vin présumés, des paniers-cadeaux et toutes sortes d’entourloupettes sous la table.
Au total, 84 personnes seraient impliquées, dont la femme et la belle-sœur de Viraj, qui sont toutes deux députés du Palang Pracharat.
Mais il y a un hic.
Ces corruptions présumées remontent à l’époque où Viraj était député du parti Pheu Thai sous le gouvernement de Yingluck Shinawatra.
Au cas où vous ne le sauriez pas encore, les promesses faites par le général Prayut Chan-o-cha il y a sept ans, lorsqu’il est arrivé sur un char lors d’un coup d’État militaire, étaient de nettoyer la politique thaïlandaise “à l’ancienne” et de se débarrasser des corruptions. Sept ans plus tard, soit il a échoué, soit il a menti. Et nous savons déjà qu’il n’a pas réussi à maintenir la paix dans les rues. La COVID-19 garde les rues libres de toute manifestation.
Lorsque Suthep Thuagsuban et le PDRC sont descendus dans la rue en 2013 et 2014, ils ont dénoncé les corruptions présumées des politiciens du Pheu Thai et la politique familiale à l’ancienne.
Lorsque le général Prawit Wongsuwan a formé le parti Palang Pracharat, il a accueilli des politiciens du Pheu Thai et a perpétué la politique familiale à l’ancienne. Qu’il s’agisse de Viraj et de sa famille, de Thamanat Prompow, de Pareena Kraikupt, du “gang des trois amis” de Suriya Juangroongruangkit (oui, l’oncle de Thanathorn), d’Anucha Nakasai et de Somsak Thepsuthin, ainsi que de nombreux autres.
La corruption, ce lien ténu
Donc, en gros, le Palang Pracharat est la continuation du vieux Pheu Thai. En outre, des membres du PDRC continuent de soutenir le Palang Pracharat, ce qui montre que la corruption est une bonne chose si c’est “notre camp” qui la pratique, prétendument, bien sûr.
Mais la question pertinente est la suivante : Pourquoi a-t-il fallu sept ans pour déposer les accusations ?
En bref, sept ans après le coup d’État militaire, la politique est la même que d’habitude, mais avec beaucoup plus de pouvoir dictatorial et beaucoup moins de capacités.