Depuis la plus haute antiquité, les pièces de monnaie portent l’effigie du souverain sur leur « avers ». La Thaïlande, monarchie constitutionnelle, ne déroge pas à cette règle. Et la royauté y est indissociable du bouddhisme.
La pièce de 10 bahts
On peut parler de parité puisque le « revers » de chaque numéraire exhibe des symboles religieux sans équivoque. Suivant un ordre décroissant, commençons par la pièce de 10 bahts : le côté pile montre le Wat Arun (Temple de l’Aube, Bangkok).
La pièce de 5 bahts
La pièce de 5 bahts mérite que l’on s’y arrête : son envers est illustré par l’image du Wat Benjamabophit, avenue Rama V à Bangkok. Choix très judicieux car le sanskrit « benjama » veut dire 5ème, « bophit » vient du mot « pavitr » signifiant « sacré » et par extension désigne la personne royale. Benjamabophit est donc un synonyme pour Rama V (Chulalongkorn) qui, en 1900, a fait ériger ce magnifique temple, en marbre de Carrare, à deux pas de son palais de Dusit.
La pièce de 2 bahts
Mise en circulation en 2005, la pièce de 2 bahts représente sur son « obvers » le Wat Sra Ket à Bangkok. D’abord de couleur acier, elle est désormais (depuis février 2009) d’un cuivre jaune pour éviter la confusion avec la pièce de 1 baht, sur laquelle on peut admirer les chedis du Wat Pra Kaeo, le célébrissime temple du Bouddha d’Émeraude.
Parallèlement, il y a plusieurs versions commémoratives des pièces de 1, 5 et 10 bahts, dont celles du jubilé (50 ans de règne), appelées « Kanchanaphisek » (ablutions d’or).
Le côté pile de la piécette de 50 satangs représente le chedi du Wat Prathat Doi Suthep à Chiang Mai. Sur celui de 25 satangs figure le temple Mahathat de Nakhon Si Thammarat. S’il est un pays où il faut respecter la monnaie, c’est bien la Thaïlande…
Raymond Vergé
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