Une étude datée de 2013 réalisée par l’Unicef en Thaïlande, en collaboration avec l’université Thammasat, a montré que les risques chez les jeunes de 15 à 24 ans d’attraper le virus du sida avaient augmenté, une catégorie d’âge qui compte aujourd’hui pour 70% des cas de transmission par le sexe.

Robert Gass, le responsable du programme sur le sida à l’Unicef en Thaïlande, a récemment avancé que la transmission du virus chez les jeunes était due principalement à un manque de connaissances sur les risques de transmission, et à l’usage de la drogue et de l’alcool. D’autres facteurs sont aussi épinglés, comme les réseaux sociaux sur Internet qui ont facilité les rencontres et décuplé le nombre de rapports occasionnels, le facteur social comme la trop grande timidité pour acheter des préservatifs ou les utiliser.

Dans un pays où le sexe est encore tabou dans les familles et où la plupart des universités et écoles n’autorisent pas les distributeurs automatiques de préservatifs, le gouvernement semble sans solution. Il faudrait ajouter que la Thaïlande, l’un des premiers producteurs de latex au monde, ne commercialise pas ou peu de préservatifs à bas prix, le quasi-monopole de la vente de capotes étant entre les mains de Durex, dont les prix de vente des boîtes ne sont pas à la portée de bourse de la plupart des jeunes Thaïlandais.

Point positif, l’étude rapporte que le taux d’infection parmi les femmes prostituées est tombé de 2,8% en 2008 à 1,8% en 2011 (pas d’autres chiffres disponibles), ces dernières utilisant les préservatifs avec leurs clients.