La Banque mondiale prévoit que l’économie birmane se contractera de 18 % au cours de l’exercice 2021. Un record dans une région terriblement affectée par la pandémie. Dans son rapport du 26 juillet, la Banque mondiale prévoit des conséquences néfastes sur les vies, les moyens de subsistance, la pauvreté et la croissance future du pays.
Le rapport de la banque mondiale indique qu’en raison de la crise actuelle et de l’augmentation rapide des cas de Covid-19, qui s’ajoutent à une économie déjà affaiblie par les effets du Covid-19 en 2020, l’économie birmane devrait se contracter de 18 %. Le rapport ajoute que l’économie est environ 30 % plus faible qu’elle ne l’aurait été sans les impacts du Covid-19 et de la prise de pouvoir militaire du 1er février.
Doublement du nombre de pauvres
En outre, la part de la population birmane vivant dans des propriétés devrait doubler d’ici le début de 2022, par rapport aux niveaux de 2019. Pas moins d’un million de travailleurs risquent de perdre leur emploi, tandis que de nombreux autres travailleurs verront leurs revenus diminuer en raison de la réduction des salaires et des heures de travail.
Mariam Sherman, directrice nationale de la Banque mondiale pour le Myanmar, le Cambodge et la RDP lao estime que “les pertes d’emplois et de revenus ainsi que les risques accrus en matière de santé et de sécurité alimentaire aggravent les problèmes de bien-être auxquels sont confrontés les plus pauvres et les plus vulnérables, notamment ceux qui ont déjà été le plus durement touchés par la pandémie l’année dernière.”
Le rapport de la Banque mondiale met en garde contre les dangers alarmants de la troisième vague actuelle de Covid-19, qui infligera des dommages encore plus importants à une économie déjà ébranlée par des chocs économiques qui ont affaibli la consommation, l’investissement, le commerce, les opérations commerciales et l’offre de main-d’œuvre.
Kim Edwards, économiste principal de la Banque mondiale pour la Birmanie, déclare que “si l’on a pu observer des signes initiaux de stabilisation dans certaines régions en mai et juin, avec une amélioration de la mobilité et une atténuation des perturbations logistiques, l’activité économique globale est restée très faible et une nouvelle contraction est probable à partir de juillet en raison de la récente poussée des cas de Covid-19.”
Sombre tableau à long terme
Le rapport dresse un tableau sombre de l’économie à long terme et indique que les événements récents vont mettre en péril les progrès réalisés en matière de développement au cours de la dernière décennie. L’investissement, l’accumulation de capital humain et l’environnement pour faire des affaires risquent d’être sérieusement affectés.
En mars, la Banque mondiale a prédit que l’économie birmane se contracterait de 10 % au cours de l’exercice 2021. Dans sa précédente mise à jour de l’économie en octobre 2020, la Banque mondiale prévoyait une croissance de 5,9 %, soit l’un des plus forts taux d’expansion de la région de l’Asie du Sud-Est.
Téléchargez ici le rapport de la Banque Mondiale (en anglais).