Le porte-parole de l’armée thaïlandaise a condamné le nouveau rassemblement de manifestants pro-démocratie devant le Victory Monument dans le district de Ratchathewi avec l’intention de se rendre au 11e régiment d’infanterie, où réside le Premier ministre Prayut, pour demander sa démission.
La police thaïlandaise a bloqué la route avec des conteneurs empilés et des fils barbelés. Les agents anti-émeutes ont ensuite tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants à l’intersection de Din Daeng à 15h30, alors que ceux-ci tentaient de descendre la route Vibhavadi. À 17h30, la police les a repoussés vers le Victory Monument à l’aide de canons à eau, et les manifestants ont mis fin à leur rassemblement peu après.
Le monument de la victoire a été entre autres érigé pour commémorer la bataille navale de Koh Chang de janvier 1941 entre la Thaïlande et la France. Les forces navales françaises l’avaient emporté mais une victoire diplomatique pour le Siam avait suivi, permettant à Bangkok de récupérer des territoires au Cambodge.
Inacceptable lieu de mobilisation
“Il est tout à fait inacceptable que des manifestants utilisent des bombes de peinture pour graffer la plaque, où sont inscrits les noms de 801 soldats, policiers et civils morts en protégeant le pays lors de nombreux conflits différents, notamment la guerre d’Indochine, la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée”, a déclaré M. Kongcheep. “Ce monument a été érigé en 1942 et revêt depuis lors une importance historique ainsi qu’une valeur sentimentale pour tous les thaïlandais.”
“Les familles de ceux qui sont morts sur les champs de bataille, ainsi que les vétérans qui ont été blessés dans ces guerres, ne toléreront pas l’action de ces manifestants”, a-t-il ajouté.