2017 en Thaïlande fut l’année de l’enracinement autoritaire. Outre son enrichissement personnel, l’armée s’est consacrée à deux activités majeures : la sophistication de l’arsenal répressif criminalisant toute critique d’une part ; la mise en place d’un cadre constitutionnel organisant le retour à une « semi-démocratie » contrôlée dans le cadre d’un Etat dual d’autre part.
Depuis le coup d’Etat en 2014, plus de cent personnes ont été mises en examen pour lèse- majesté. La loi, qui prévoit des peines de 3 à 15 ans, est aujourd’hui la plus sévère au monde, et dans l’histoire du pays – à l’époque de la monarchie absolue – la sentence maximale était de sept ans.
2017 fut marquée par de régulières condamnations pour lèse-majesté, avec des peines allant jusqu’à 35 ans de prison pour la rédaction et le partage de « post » Facebook. Critiquer le « roman national » est criminalisé : en avril, six personnes ont été mises en examen pour avoir partagé un billet historique sur la révolution de 1932.
En décembre, Sulak Sivaraksa, intellectuel thaïlandais engagé, fit l’objet de poursuites pour avoir mis en doute la version officielle d’une bataille du XVIe siècle, connue sous le nom de « duel des éléphants », entre le roi Naresuan victorieux et le prince birman vaincu. Au-delà de la protection offerte à la famille royale…
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