Il nous est impossible de suivre dans le détail l’actualité de la Birmanie et la répression qui se met en place. Voici toutefois les dernières nouvelles en provenance de Rangoun et des autres grandes villes du pays samedi 4 septembre. La répression est toujours à l’ordre du jour.
Nous publions ici les derniers chiffres et évènements en provenance de Birmanie selon l’Association d’aide aux prisonniers politiques (AAPP).
Au 4 septembre, 1 046 personnes sont désormais confirmées tuées par ce coup d’État de la junte. C’est le nombre vérifié par l’AAPP, le nombre réel de décès est probablement beaucoup plus élevé.
6 230 personnes sont actuellement en détention. 264 personnes ont été condamnées, dont 26 à mort (dont 2 mineurs). 1 984 personnes échappent aux mandats d’arrêt. 118 ont été condamnées par contumace, dont 39 condamnées à mort par contumace. Au total 65 condamnés à mort.
Kan Tun, vivant dans le village de Falamchai dans la région de Sagaing, a été abattu le 4 septembre vers 4 heures du matin lorsqu’il a rencontré des soldats de la junte sur le chemin du village de Chaung Sone. Sur son corps se trouvaient des blessures par balle à la jambe et au ventre, et des blessures par coup de couteau au cou.
Le village de Kinma dans le canton de Pauk dans la région de Magway avait été incendié par les troupes de la junte militaire le 15 juin, a été attaqué à nouveau par les troupes de la junte le 27 août, tuant un villageois en lui mettant le feu le 29 août.
Pyone Kyi, membre exécutif de la NLD du canton de Magway et Moe Kyi, membre exécutif de la NLD de Nankat Kyun Village Tract ont été arrêtés par les militaires le 3 septembre.
Le 1er septembre, les troupes de la junte sont arrivées au village de Khin Thar dans la région de Sagaing et ont tué un villageois local, Than Htay. Des blessures au couteau ont été découvertes dans l’estomac, la poitrine et le cou.
Trois fils du partisan de la NLD Shwe Win, âgés de 17 ans, 13 ans et 11 ans, ont été arrêtés le 30 août dans la ville d’Ingapu, dans la région d’Ayeyarwaddy, par la junte, alors qu’ils ne l’ont pas retrouvé. Le 31 août, le fils de 13 ans de Shwe Win a été libéré. Ses deux autres enfants sont toujours détenus au poste de police d’Ingapu.