Gavroche essaie de comprendre. L’intervention récente de l’Ambassadeur de France en Thaïlande Thierry Mathou dans les colonnes du Bangkok Post place haut la barre de l’influence hexagonale dans la région Asie-Pacifique. Tant mieux ! Bravo !
Tous les français d’Asie se réjouissent par avance de ce volontarisme politique et diplomatique. Mais quels actes peuvent suivre ? Alors que le Royaume Uni, sorti de l’Union européenne, met franchement le cap sur l’Extrême-orient dans le sillage des États-Unis, Paris doit venir avec des projets concrets.
Le risque est en effet toujours le même : voir la France formuler des idées, des concepts, des théories…mais manquer de pratiques et d’initiatives susceptibles de rallier les pays de la région.
Le prochain sommet Asie-Europe (ASEM) devrait se tenir les 25 et 26 novembre à Phnom Penh. Emmanuel Macron, soucieux de réinvestir la région, fera t-il le déplacement ? Et si tel est le cas, que dira-t-il de l’influence chinoise croissante, de la junte militaire en Birmanie, de l’abime de corruption qui paralyse la politique en Malaisie…?
Futures initiatives
Gavroche se tient aux aguets. Nos chroniqueurs sont prêts à décrypter les futures initiatives françaises. Nous les souhaitons. Nous les espérons. Tous les français d’Asie sont à l’écoute. Et si rien ne se passe, la déception sera d’autant plus grande, alors que le centre de gravité de l’Asean semble toujours plus se déplacer vers…Pékin.