Le succès de la série télévisée Squid Games bouleverse l’échiquier intellectuel français. France culture consacre ces jours ci toute une série d’émissions sur le soft power culturel sud-coréen à retrouver en podcast. N’hésitez pas !
Squid Game : la culture coréenne à l’assaut du monde
Squid Game est une série sud-coréenne, réalisée par Hwang Dong-hyuk, sortie mi-septembre sur la plateforme Netflix, et visible dans 83 pays. En l’espace de quelques semaines, elle est devenue le plus gros succès mondial de la plateforme. Le principe de la série est simple (et reprend celui du film culte japonais Battle Royale, sorti en 2000) : 456 participants, pauvres, s’affrontent dans des jeux enfantins (“1,2,3… soleil !” ou la marelle) pour toucher le gros lot : 456 milliards de wons. Mais les perdants sont… exécutés. Métaphore de la violence de classe et des inégalités sociales qui gangrènent la société sud-coréenne, la série est rapidement devenue virale, visionnée par 111 millions de spectateurs dans le monde. Ce succès s’inscrit dans la foulée de celui de Parasite, Palme d’or du Festival de Cannes en 2019. Un phénomène mondial qui confirme la puissance du soft power de la Corée du Sud.
Squid Game, métaphore du nécro-capitalisme
Les jeux qui mènent à la mort dans Squid Game n’ont pas de sens. La capacité des vainqueurs à gagner n’est ni extraordinaire ni essentielle, c’est une métaphore de ce qu’Antoine Coppola, spécialiste du cinéma coréen et enseignant-chercheur à l’université de Séoul appelle le “nécro-capitalisme”, un capitalisme à la fois prédateur de la nature et des êtres humains.
La puissance du soft power coréen
BTS, le groupe de K-Pop, est l’un des plus populaires du monde, capable de remplir deux fois le stade de France en 2020 ou de rassembler 100 millions de personnes devant leur nouveau clip en une seule journée. Dans un tout autre registre, on se souvient de l’immense succès populaire de Parasite de Bong Joon-ho, Palme d’Or au Festival de Cannes en 2019, et lauréat de quatre Oscars dont celui du Meilleur film et du Meilleur film étranger la même année.
Séoul, ville-monde
Séoul, 11 millions d’habitants. Face à la montée de la concurrence entre les métropoles, la municipalité de la capitale coréenne a adopté la logique économique du secteur privé pour l’aménagement de la ville, devenue objet de compétitivité et d’attractivité. Mais derrière cette vitrine de haute technologie, des millions de Séoulites incarnent une société complexe, où la misère sociale, économique et culturelle fait ses ravages.
Les émissions sont à retrouver ici sur le site de France Culture.