Au pays du «Muay Thai», la boxe anglaise fait aussi bonne figure. Le boxeur thaïlandais Wanheng Menayothin vient de le prouver en remportant un titre mondial convoité. Boxeurs français, cap sur le Siam !
Avec 51 victoires pour aucune défaite, Wanheng Menayothin est le nouveau champion du monde de l’invincibilité.
L’intéressé a établi un nouveau record d’invincibilité en boxe anglaise en battant le jeune Philippin Pedro Taduran (21 ans), fin août, à Nakhon Sawan, dans le nord du Royaume. Il a ainsi décroché une 51e victoire avec son titre de champion du monde WBC, soit une de plus que le mythique américain Floyd Mayweather.
Attention toutefois aux comparaisons trop hatives. Le poids welter américain Mayweather est une star internationale et sa renommée dépasse largement le monde pugilistique, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, chacun jugera. On se souvient notamment de son combat, à 100 millions de dollars, contre la star irlandaise des arts martiaux mixtes (MMA) Conor McGregor, organisé l’an dernier.
Du haut de son 1,58 m pour 47,6 kilos, Wanheng, 32 ans, est, lui, champion mondial du Word Boxing Council (WBC) catégorie poids «pailles». Il est depuis novembre 2014, surtout connu du petit monde de « l’anglaise » en Thaïlande, en Asie et certainement en Amérique Centrale, ces régions du monde étant les principales « à fournir » de bons boxeurs dans cette catégorie de poids.
Le nain géant
Ce record va-t-il permettre à Wanheng Menayothin surnommé le « Nain Géant » en raison de sa petite taille et de sa frappe puissante, de sortir de l’anonymat ? « Le monde va mieux le connaître maintenant, et de grandes occasions vont s’ouvrir pour lui », prédit Mauricio Sulaiman, président du WBC. Wanheng n’a jamais battu quelqu’un d’important. Pour l’Occident, ce combat finira comme une simple question de Trivial Pursuit» a pour sa part nuancé Anson Wainwright, correspondant de boxe pour The Ring à RDS, lors de la 50e victoire du champion thaïlandais.
Pas le plus doué
Ce qui est certain, c’est que Wanheng Menayothin va tout faire pour capitaliser sur ce record qu’il est allé chercher avec ses poings, son cœur et son courage quoi qu’en pensent certains. “Quand il est arrivé, il n’était pas le plus doué, mais le plus déterminé”, raconte Chaiyasit Menayothin, le propriétaire du club de Bangkok que le « Nain Géant » a rejoint alors qu’il n’était encore qu’un adolescent, en provenance d’une région pauvre et rurale du nord-est de la Thaïlande. Wanheng Menayothin dont le véritable nom est Chayaphon Moonsri, n’a pas de temps à perdre.
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Fabrice Barbian
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