Après la décision de la Cour constitutionnelle prise le 10 novembre et le refus du parlement d’envisager une réforme de la loi fondamentale, Thai Inquirer pose avec courage la question. Ce média dissident, favorables aux activistes pro-démocratie, juge que le pays a basculé dans une autre ère politique… en arrière.
Un éditorial de Thai Inquirer traduit de l’anglais
Après le rejet par le parlement d’un projet de réforme constitutionnelle qui démocratiserait la constitution rédigée par la junte par les sénateurs et les députés du parti au pouvoir nommés par la junte.
Seuls trois sénateurs ont voté pour l’amendement qui prévoyait la dissolution du Sénat et la mise en place d’une assemblée législative monocamérale.
Les partenaires de la coalition ont également voté contre les mesures d’amendement.
Le parti démocrate a déclaré avant le début du vote qu’il ne soutiendrait pas la pétition et aucun des députés du parti Bhumjaithai n’a voté pour le projet de loi, même si tous deux insistent sur le fait qu’ils veulent modifier la charte rédigée par la junte.
La tyrannie de la majorité
Ce qui était inattendu, c’est que les personnes qui soutiennent le général Prayut, et qui ont voté contre la constitution, utilisent encore l’argument de la tyrannie de la majorité.
Cet argument pouvait fonctionner à l’époque de Thaksin, lorsqu’il a remporté une victoire écrasante, mais il ne s’applique certainement pas aujourd’hui, et encore moins de la part de responsables non élus qui ont été nommés au pouvoir par la junte.
Le Pheu Thai, même s’il reste le plus grand parti du pays, n’est plus le seul choix pour les personnes en désaccord avec l’establishment. Il n’est plus non plus le seul champion des pauvres.
Le temps a changé, Thaksin n’est plus aussi populaire qu’avant, alors cessez de craindre son fantôme.
À ce stade du paysage politique thaïlandais, aucun parti ne remportera la majorité absolue. Il y a tout simplement trop de choix.
Non-démocratique
Les vestiges de la junte précédente continuent de manipuler, de guider et de déterminer la politique de ce pays, même à ce jour. Et jusqu’à ce que cela change, nous vivons toujours dans une dictature militaire.
Les thaïlandais veulent la paix, c’est du moins ce qu’ils me disent. Hors seul un régime fort en Thaïlande peut l’apporter (paroles de thaïs). Évidemment les français … même Macron est taxé de dictateur … .
“”La tyrannie de la majorité”” = l’habituelle litanie des anarchistes et des ultra-gauchistes qui se déchirent dès que le groupe dépasse les 6 unités. Idem dans toutes les démocraties, ils ne veulent pas admettre que le peuple s’est exprimé et rejeté leurs folles propositions alors , ils harcèlent.
“”nous vivons toujours dans une dictature militaire.””; là c’est à mourir de rire. Le couillon thai qui a écrit ça n’est jamais sorti du royaume.
Allez vous balader dans les pays africains ou d’amérique centrale : vous allez voir ce qu’est une dictature militaire: chars et soldats à tous les coins de rues, rafales nocturnes (parfois diurnes) , intediction de traverser la rue, tabassage, disparitions par milliers dans les prisons d’état, racket des militaires sur les petites échoppes, opposition politique emprisonnée ou exilée(ici multiplication des partis) etc…
Ici, dans la rue, pas un militaire. Même plus un policier : laisser-aller total sur la route ! retrait de la réforme de Prayut concernant les oboto et obodjo pour mieux les controler: résultat= petits potentats locaux . Consignes sanitaires non suivies dans les provinces etc….
Donc, on est à l’opposé d’une dictature…on peut dire qu’à force de concessions, Prayut ne développe plus que le social qui endette le pays (sans taxes donc sans revenus) et les grandes infrastructures (chemin de fer, métro aérien) grâce à un léger controle de la corruption.
Certes, quelques modifications constitutionnelles (ex: portées par les libéraux allies au PM) seraient bienvenues , peut-être faut-il encore attendre un peu.
Les mots doivent porter une réalité visuelle, pas des illusions marxistes défaites.
“Les magistrats sont mes officiers chargés de m’acquitter de mon devoir vraiment royal de rendre la justice à mes sujets”. Il ne faut pas oublier cette maxime lorsque l’on parle “des juges”.