Sur des photos officielles publiées en vue du concours de beauté organisé le mois prochain en Israël, Anchilee Scott-Kemmis apparaît couronnée, les pieds foulant le drapeau thaïlandais. Une image jugée suffisamment offensante par un “farouche royaliste” pour qu’il engage des poursuites judiciaires.
Deux ans de prison et 40 000 bahts d’amende (un peu plus de 1 000 euros). “Ou les deux”, précise Decha Kittiwitthayanan, avocat et chef du réseau d’avocats Thanai Klai Took en s’appuyant sur une loi de 1979 pour la protection du drapeau national.
Cependant, il ne pensait pas que l’action de Mlle Scott-Kemmis pouvait être considérée comme un crime, car elle l’avait fait pour la campagne promotionnelle du concours de beauté sans aucune intention de violer la loi.
Élite conservatrice
Pour Coconuts Bangkok, plus que l’atteinte portée au drapeau, la colère de Sonthiya Sawasdee traduit la pudibonderie habituelle de l’élite conservatrice révoltée par “la juxtaposition du sex-appeal décomplexé [d’Anchilee] et d’un symbole national”.
Selon le site, le drapeau sur lequel on reproche à Anchilee de marcher “est de toute évidence un arrière-plan digital”, ajouté dans un second temps. En d’autres termes, Anchilee n’a certainement pas piétiné l’étendard national.