Voici les dernières nouvelles en provenance de Birmanie dimanche 12 décembre. La répression est toujours à l’ordre du jour.
Nous publions ici les derniers chiffres et évènements selon l’Association d’aide aux prisonniers politiques (AAPP) et et Radio Free Asia (RFA).
Au 11 décembre, 1 329 personnes sont désormais confirmées tuées par ce coup d’État de la junte. C’est le nombre vérifié par l’AAPP, le nombre réel de décès est probablement beaucoup plus élevé.
7 954 personnes sont actuellement en détention. 385 personnes ont été condamnées, dont 36 à mort (dont 2 mineurs). 1 964 personnes échappent aux mandats d’arrêt. 118 ont été condamnées par contumace, dont 39 condamnées à mort par contumace. Au total 75 condamnés à mort.
Les habitants de la Birmanie ont organisé des « grèves silencieuses » pour commémorer la Journée internationale des droits de l’homme et pour montrer leur opposition au régime militaire. Les devantures de magasins ont été fermées à Rangoun et d’autres ville où les rues habituellement animées ont été désertées, les étals du marché restant fermés et les commerçants restant chez eux.
Le 9 décembre, Salai Ngwe Kyar, qui était pasteur à l’église baptiste d’Asho, vivant dans le village de Thatkaltaung, dans la région de Magway, est décédé à l’hôpital général de Magway, des suites de blessures correspondant à des actes de torture. Le 6 décembre, il avait été arrêté par les soldats de la junte et accusé d’appartenir aux Forces de défense du peuple (PDF).
Mardi 7 décembre , 11 personnes ont été tuées dans le nord-ouest de la région de Sagaing par l’armée en représailles à une attaque contre l’un de ses convois plus tôt dans la journée par une branche locale du PDF. Les victimes auraient été brûlés vives. Le bureau du porte-parole du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit “profondément préoccupé par les informations faisant état du meurtre horrible de 11 personnes” et a appelé à une réponse internationale. Des vidéos sont devenues virales sur les réseaux sociaux en Birmanie, provoquant l’indignation.