Sans surprise, le troisième référendum organisé depuis 2018 sur l’indépendance de la Nouvelle Calédonie s’est soldé par une victoire écrasante du non à plus de 90% des suffrages, compte tenu du mot d’ordre de boycott des formations indépendantistes kanakes.
A 90,23% du dépouillement des bulletins de vote, le “non” à l’indépendance de cet archipel français stratégique du Pacifique-Sud l’emporte à 96,32%, selon la chaîne de télévision NC la 1ère. Il s’agissait pour les Néo-Calédoniens de la troisième et dernière opportunité de se prononcer sur leur indépendance dans le cadre de l’accord de Nouméa. Comme lors des consultations de 2018 et 2020, deux camps s’affrontaient : les indépendantistes d’un côté, les loyalistes de l’autre.
La cheffe de file des Loyalistes se félicite de la victoire du « non »
Bien que les résultats définitifs ne soient pas encore connus, la présidente de la province Sud, Sonia Backès, chef de file des Loyalistes, a prononcé dimanche soir un discours devant quelque deux cents partisans, se félicitant de l’issue de ce référendum.
« Demain, le soleil se lèvera sur une Nouvelle-Calédonie française, a-t-elle déclaré. Ce soir, nul ne peut contester notre victoire., nul ne peut contester notre appartenance à la nation française. Les rêves tristes d’une indépendance au prix de la ruine, de l’exclusion et de la misère se sont brisés sur le récif de notre âme de pionniers, de notre résilience, de notre amour de notre terre », avant d’ajouter : Ce soir, l’accord de Nouméa est terminé. (…) Ce 12 décembre 2021 est le jour fondateur où nous posons la première pierre de la Nouvelle-Calédonie de demain.
En conclusion, elle a appelé « les forces politiques de l’Hexagone à continuer dans les temps prochains à regarder la Nouvelle-Calédonie comme une chance pour la France, comme la France est une chance pour la Nouvelle-Calédonie ».
Mais la participation n’a été que de 43.9% à cause de l’appel au boycott très suivi par les kanaks. Les résultats seront donc sans valeur pour une grande partie de la population et la source de nouveaux conflits.
Rappelons que les organisations kanak n’étaient pas contre le referendum, elles contestaient seulement la date choisie mais elles n’ont pas été entendues.
Précisions ici :
https://www.20minutes.fr/societe/3195107-20211211-nouvelle-caledonie-pourquoi-probable-non-referendum-independance-dimanche-voudra-rien-dire
Peut-être un prétexte, non ?