Un tribunal birman a reporté lundi 20 décembre le verdict du second procès d’Aung San Suu Kyi. Le juge a ajourné le procès pour possession présumée de talkies-walkies sans licence et d’un ensemble de brouilleurs de signaux.
Un tribunal du pays dirigé par l’armée devait se prononcer lundi sur les accusations de possession de talkies-walkies non autorisés et d’un ensemble de brouilleurs de signaux, qui sont passibles de peines maximales de trois ans et un an de prison respectivement. Le juge n’a pas donné de raison pour ce report.
L’affaire a été ajournée au 27 décembre. Aung San Suu Kyi, 76 ans, a été condamnée le 6 décembre par le tribunal à quatre ans de prison (peine réduite après à deux ans de détention) pour incitation et violation des règles relatives au coronavirus. Sa peine a ensuite été réduite à deux ans de détention dans le lieu où elle se trouve actuellement, dont le nom n’a pas été divulgué.
Son procès dans la capitale, Naypyidaw, a été fermé aux médias et les avocats de la défense n’ont pas été autorisés à communiquer avec les médias et le public.
La lauréate du prix Nobel Aung San Suu Kyi est jugée pour près d’une douzaine d’affaires passibles de peines maximales combinées de plus de 100 ans de prison. Elle nie toutes les accusations.
La police a déclaré que six talkies-walkies importés illégalement et utilisés sans autorisation avaient été trouvés à son domicile. Lors du contre-interrogatoire, les policiers ont admis qu’ils n’étaient pas en possession d’un mandat de perquisition pour le raid, a déclaré à l’AFP une source ayant connaissance de l’affaire.
Aung San Suu Kyi risque trois ans de prison si elle est reconnue coupable des accusations de talkie-walkie.
Elle est également accusée de plusieurs chefs de corruption, chacun étant passible de 15 ans de prison, et de violation de la loi sur les secrets officiels.