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BIRMANIE – FRANCE : Comment expliquer le retrait de Total un an après le 1er février 2021 ?

Journaliste : TotalEnergie Birmanie Yadana Date de publication : 01/02/2022
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Yadana Birmanie

 

Suite au coup d’État du 1er février 2021 en Birmanie, TotalEnergies a condamné à plusieurs reprises les abus et les violations des droits de l’homme qui s’y déroulent. Depuis lors, les décisions de cette entreprise ont été guidées par des principes clairs : arrêter tous leurs projets en cours, mais continuer à produire le gaz du champ de Yadana, indispensable à l’approvisionnement en électricité des populations locales birmanes et thaïlandaises.

 

La plupart des paiements pour la vente du gaz sont effectués directement par la société thaïlandaise PTT, l’acheteur du gaz exporté. TotalEnergies s’est également rapprochée des autorités françaises pour envisager la mise en place de sanctions ciblées qui permettraient de confiner l’ensemble des flux financiers des différents partenaires sur des comptes sécurisés sans arrêter la production de gaz.

 

En conséquence, TotalEnergies a décidé d’engager le processus contractuel de retrait du champ de Yadana et de MGTC en Birmanie, à la fois comme opérateur et comme actionnaire, sans aucune compensation financière pour celle-ci.

 

Ce retrait a été notifié le 21 janvier aux partenaires de TotalEnergies dans Yadana et MGTC et sera effectif au plus tard à l’expiration de la période contractuelle de 6 mois.

 

Les accords prévoient également qu’en cas de retrait, les intérêts de TotalEnergies seront répartis entre les partenaires actuels, sauf si ceux-ci s’opposent à cette répartition, et que le rôle d’opérateur sera repris par l’un des partenaires.

 

Pendant cette période de préavis, TotalEnergies continuera à agir en tant qu’opérateur responsable afin d’assurer la continuité des livraisons de gaz au bénéfice de la population. TotalEnergies a indiqué à ses partenaires sa volonté de faciliter la transition vers le nouvel opérateur et de faciliter le transfert du personnel qui le souhaite.

 

Sanctions occidentales

 

Selon TotalEnergies, environ 30 % du gaz produit à Yadana est vendu au MOGE pour un usage domestique, fournissant environ la moitié de l’approvisionnement en électricité de la plus grande ville, Rangoun.

 

Environ 70 % est exporté vers la Thaïlande et vendu à PTT.

 

TotalEnergies exploite le champ gazier, qui produit environ six milliards de mètres cubes de gaz par an, depuis 1992.

 

La pression diplomatique internationale et les sanctions s’accumulent à l’encontre de la junte militaire birmane depuis le coup d’État de l’année dernière qui a chassé la dirigeante civile Aung San Suu Kyi.

 

L’opérateur de télécommunications norvégien Telenor a vendu sa participation dans un service de paiement numérique birman en raison du coup d’État.

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