Cet homme est l’une des bêtes noires de la junte militaire birmane. Zaw Wai Soe, ministre du « gouvernement » insurgé de Birmanie affirme dans le Monde sa conviction d’une victoire prochaine face à la junte militaire qui contrôle le pays. A lire en intégralité ici.
Un article repris du monde.fr dont nous vous recommandons la lecture
Le ministre de la santé et de l’éducation du « gouvernement d’union nationale » (NUG) vient d’achever une visite à Paris alors que l’Assemblée nationale s’apprête à passer une résolution, mercredi, appelant à « soutenir les représentants » du cabinet renversé lors du coup d’État militaire de février 2021.
« Je n’ai jamais appartenu à aucun parti, je ne suis pas un politicien », explique ce praticien, le meilleur de Birmanie dans sa spécialité. Qui a donc réussi l’exploit d’avoir été à la fois le médecin de la famille Than Shwe et de la Dame de Rangoun, des ennemis jurés : le premier essaya autrefois de faire assassiner la seconde, qui passa une quinzaine d’années en résidence surveillée au temps du régime militaire précédent…
Zaw Wai Soe, qui a rencontré à Paris des élus de la commission des affaires étrangères du Sénat, des parlementaires et des diplomates du Quai d’Orsay, a la lourde tâche de tenter d’organiser le secteur de la santé dans un pays en situation de guerre civile : les plus importantes guérillas ethniques sont en conflit contre le régime du « putschiste en chef », le général Min Aung Hlaing, tandis que se sont constitués, au sein de la population bamar majoritaire, plus de six cents groupes de « forces de défense populaire » (PDF). Ces dernières sont particulièrement actives dans les régions de Sagaing et de Magwe, situées au centre-ouest du pays.
La France, seul pays visité
La venue du ministre rebelle en France, seul pays qu’il a visité depuis son départ de Birmanie, coïncide avec le passage, mercredi 23 février à l’Assemblée nationale, d’une résolution qui va appeler « à soutenir les représentants légitimement élus du peuple birman, attachés à l’instauration d’un État libre et démocratique en Birmanie ». Même si la résolution n’a pas été jusqu’à mentionner spécifiquement le « NUG », l’intention est claire et le message, transparent : le « gouvernement d’union nationale » est bien l’émanation rebelle du gouvernement renversé. Le 5 octobre 2021, le Sénat avait été plus direct, se prononçant pour une résolution « invitant le gouvernement [français] à procéder à une reconnaissance du gouvernement d’union nationale de Birmanie ».
Remerciements à Bruno Philip